Mettez un air de rock sous le sapin

par Charles Demoulin

13 décembre 2023

Suite à certains anniversaires inhérents à de grandes idoles, ou alors, malheureusement, au décès de l’une d’entre elles, Sophia, Glénat ou encore HarperCollins éditions viennent de sortir des ouvrages dédiés à trois groupes mythiques dans le domaine du rock, mais également à un batteur de légende. Des ouvrages qui pourraient vous aider dans vos idées de cadeaux pour les fêtes à venir. On parle ici de : ‘AC/DC’, ‘Led Zeppelin’, ‘Pink Floyd’ et Charlie Watts. Des monstres musicaux dans leur genre.

‘AC/DC – LES PILES ÉLECTRIQUES DU ROCK’

Pour des millions de fans, AC/DC restera le plus grand groupe de hard rock de tous les temps. Depuis sa formation en 1973 par les frères Angus et Malcolm Young à Sydney, en Australie, AC/DC n’a jamais dévié de ce rock viscéral et déterminé, source d’inspiration pour des générations d’icônes du rock allant de Def Leppard à Guns N’ Roses en passant par Metallica.

Le modèle établi dès les premiers albums avec Bon Scott, un rock dur, sans état d’âme et aux riffs imparables, a permis au groupe de vendre plus de 200 millions de disques, dont ‘Back In Black’, l’album de rock le plus vendu de tous les temps.

Cette édition, publiée à l’occasion du cinquantième anniversaire du groupe, retrace non seulement la carrière d’AC/DC depuis ses débuts jusqu’à son dernier album en date, ‘Power Up’, sorti en 2020, mais elle se voit de surcroît illustrée des plus de deux cents photographies piquées ça et là dans la vie privée ou publique de ce groupe fabuleux.

De quoi vous permettre de mieux comprendre le succès durable de la bande à Angus Young, mais également son parcours vers le sommet. Un parcours que nous conte Paul Elliott, un journaliste qui a écrit dans les plus grands magazines de rock du moment, et, aujourd’hui, dans ‘Total Guitar’ et ‘Classic Rock’.

‘AC/DC – Les piles électriques du rock’, de Paul Elliott chez Sophia

LED ZEPPELIN – L’ART DES VINYLES

En douze ans de carrière, le groupe londonien Led Zeppelin a sorti huit albums mythiques studio, mais, par contre, aucun single. Et pourtant, plus de 1000 singles et 2000 LP différents ont envahi les marchés mondiaux.

Rassemblée pour la première fois par le grand photographe de rock, Ross Halfin, une collection de quatre cents pochettes vinyles inédites présentes dans ce superbe album raconte ce que fut exactement la carrière de ‘Led Zep’. Celle des versions studio, des ‘live’, des promos, des singles, souvent rares et inédites, côtoient des éditions étrangères et même des copies pirates illustrées à la main.

Préfaçant son ouvrage, Ross Halfin expliquait : « Le premier album que j’ai acheté, c’était ‘Led Zeppelin II’. J’adore cet album. Aujourd’hui, j’en possède au moins 20 versions, et surtout, ne me demandez pas pourquoi. En février 2019, au salon du disque d’Utrecht, un revendeur russe m’a proposé le tout premier pressage en parfait état. Le bord de la pochette était de couleur différente comme si elle avait été laissée au soleil. Il en demandait 800 €. L’imbécile qui m’accompagnait m’a dissuadé de l’acheter et je le regrette chaque jour davantage. J’ai ruminé tout le trajet de retour, convaincu que jamais plus je ne retrouverai un exemplaire dans cet état. J’y pense encore. » 

De quoi comprendre pourquoi, tous les jours, ce collectionneur très particulier contemple ses quelque 400 pochettes vinyles de Led Zeppelin que vous retrouverez dans cet… album photos d’un genre très particulier.

‘Led Zeppelin, l’art des vinyles’, de Ross Halfin chez Glénat

PINK FLOYD – LE GROUPE, LES ALBUMS, LA MUSIQUE

Il y a 50 ans, en 1973, sortait ‘The Dark Side of The Moon’. Il y eut d’abord le choc de la pochette, ce prisme, ces couleurs de l’arc-en-ciel, ce fond noir mystérieux. Puis, aussi et surtout, le choc de la musique : dix chansons qui mêlaient en un même élan créatif, mélodies subtiles, climats planants, bruitages divers. Dix chansons qui, de surcroît, avaient été magnifiquement enregistrées.

Le cinquantième anniversaire de ce ‘The Dark Side of The Moon’, qui restera à jamais comme l’un des albums les plus importants de toute l’histoire de la musique, est l’occasion rêvée de braquer à nouveau les projecteurs sur le parcours, lui aussi exceptionnel, de Pink Floyd.

Fondé au milieu des années 1960 par Syd Barrett, Roger Waters, Rick Wright et Nick Mason, ce groupe londonien a joué un rôle majeur dans l’émergence du mouvement psychédélique. Avec ‘The Piper at The Gates of Dawn’ en 1967. Ensuite, avec David Gilmour comme successeur de Syd Barrett, il a dominé le mouvement progressif durant toutes les années 1970 avec d’autres albums essentiels comme ‘Atom Heart Mother’, ‘Meddle’, Wish You Were Here’ et l’opéra rock ‘The Wal’. Cela bien évidemment en plus de ‘The Dark Side of The Moon’.

Abondamment illustré de photos rares ou incontournables, cet ouvrage revient dans le détail sur l’histoire de ce quartet hors normes, sur ses albums, sur ses concerts grandioses. Il privilégie la période Roger Waters qui correspond assurément à l’âge d’or de ce groupe mythique. Reste que, en quelque 280 pages, c’est aussi l’Angleterre des sixties et des seventies qui est remise à jour. Un grand moment de lecture… musicale.

‘Pink Floyd’, de Philippe Margotin chez Glénat

CHARLIE WATTS – L’ANTI ROCKSTAR

1962. Fraîchement formé, le groupe des Rolling Stones est à la recherche d’un batteur. Un jazzman londonien retient alors toute leur attention. Son nom : Charlie Watts.

Une fois installé derrière ses cymbales, ce musicien hors pair jouera sans faille jusqu’à la fin de sa vie. Il traversera avec un flegme… ‘so british’, les années de débauche aux côtés de ses turbulents compagnons, se pliera avec un certain ennui aux journées de promotion et aux tournées mondiales. Il acceptera avec recul et un humour pince-sans-rire, le vertigineux succès rencontré par son groupe.

Au-delà de ses traits bien connus, Paul Sexton nous façonne ici, grâce aux souvenirs de ses proches et des membres des Rolling Stones, un portrait subtil d’un Charlie Watts à la fois esthète et fou de mode, mais également un mari attentionné et un pilier de la scène rock.

Outre des préfaces signées par Mick Jagger et Keith Richards, vous trouverez au centre de cette biographie officielle dédiée au batteur des Rolling Stones, seize pages de photos souvent inédites, de celui dont le jeu à la batterie respirait la subtilité. C’est vrai aussi que les grands groupes ont tous un point commun : un batteur qui sort du lot.

‘Charlie Watts, l’anti rock star’, de Paul Sexton chez HarperCollins