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La préménopause

par Janette

18 octobre 2023

Dr Stéphanie Dangel nous parle de la préménopause, phase qui précède la ménopause, elle-même définie par l’absence de règles depuis une année. Tant redouté, comment passer ce cap en douceur ?

Définitions

Si la ménopause est bien identifiée, la phase qui précède cette mise à l’arrêt des hormones féminines est plus floue pour beaucoup de femmes. La préménopause est la durée qui va précéder l’arrêt définitif des cycles ovulatoires.

Cette phase se caractérise par des variations hormonales, pouvant entrainer des cycles irréguliers, entre autre. Les follicules ovariens deviennent moins sensibles à l’actions des hormones centrales secrétées par l’hypophyse (FSH) et ainsi  moins nombreux, ils vont produire moins d’oestrogènes. Il n’y aura progressivement plus de transformation en corps jaune donc moins de production de progestérone.

Ainsi  la préménopause s’installe avec son déséquilibre hormonal précédant la chute oestrogénique progressive et enfin l’arrêt des cycles.

À quel âge ?

L’âge moyen de préménopause est de 47 ans, pour un âge moyen de ménopause de 51 ans. Il s’agit d’une moyenne, on observe donc une grande variabilité entre les femmes. Pour certaines, la préménopause peut se déclencher vers 40 ans. (Avant cet âge on parle de ménopause précoce). Le tabagisme avance l’âge de la ménopause de quelques années. Des facteur héréditaires entrent en jeu parallèlement. Certaines pathologies (maladies inflammatoires coliques) ou leur traitement (chimiothérapie, radiothérapie) peuvent entrainer une ménopause précoce.

Cette phase va s’étaler sur plusieurs années, de 2 à 4 ans, parfois plus. En post-ménopause , la plupart des symptômes inconfortables s’amenuiseront ou disparaitront.

Les problèmes…

Il faut tout de même signaler que pour un certain nombre de femmes, cette phase se passe sans problème, mais pour d’autres c’est plus compliqué.

En préménopause, les variations initiales et le déséquilibre hormonal engendrent une hyperoestrogénie avec inconfort tel que tensions mammaires, douleurs pelviennes, sautes d’humeur, règles irrégulières et abondantes. Un syndrome prémenstruel peut parfois apparaître ou être majoré.

Ventre ballonné, prise de poids particulièrement au niveau abdominal, sommeil perturbé, sueurs nocturnes et bouffées de chaleur, maux de tête récurrents, modification de l’aspect de la peau et des phanères, sécheresse vaginale, troubles de la libido, et douleurs articulaires complètent la liste classique mais non exhaustive des modifications physiques. 

Sur le plan psychique, on note une fatigue, une irritabilité, un état anxieux, une tristesse, pouvant aller jusqu’à un état dépressif pour certaines, avec perte de l’estime de soi.

La pratique régulière d’un sport a été démontrée bénéfique en diminuant l’intensité des bouffées  de chaleur, limitant la prise de poids et améliorant le sommeil. 

Une prise en charge pluridisciplinaire, quand cela est nécessaire est envisageable et modulable avec sophrologie, sexologie, psychologie, kinésithérapie et diététique.

(Une telle prise en charge est proposée à Luxembourg à la clinique de la ménopause du CHL).

Des aides par compléments alimentaires ou par phytothérapie peuvent minorer certains de ces symptômes, mais des traitements hormonaux sont envisageables quand les symptômes sont invalidants et amputent la qualité de vie.

Le traitement hormonal de substitution (THS)

Un temps décrié, il est aujourd’hui, longues études à l’appui, réhabilité et proposé devant une perte de qualité de vie conséquente en préménopause et selon les risques de chacune.

Il consiste en la prise d’oestrogènes, et de progestérone pour les femmes qui ont toujours leur utérus. Les oestrogènes sont pris de préférence par voie transcutanée. Le THS est efficace directement après adaptation posologique sur les symptômes de la ménopause.

À long terme, il diminue également le risque d’ostéoporose. Des études montrent que, prescrit tôt, il a également un effet bénéfique sur le risque cardiovasculaire, sur le risque de cancer du colon et les fonctions cognitives.

On recommande son usage, à la posologie la plus faible efficace pour une durée de 5 ans, mais ce peut être pousuivi plus longtemps si nécessaire.

Le traitement doit s’accompagner de visites annuelles chez le gynécologue, de réalisation régulière de mammographies, comme pour toute femme finalement. 

Les contre-indications restent les cancers du sein et de l’utérus, les maladies du foie et les antécédents thromboemboliques.

Avec un bon suivi médical, le THS ne doit donc plus être craint et est une bonne solution quand les symptômes minent intensément et durablement le quotidien.

La ménopause, inéluctable, n’est pas une maladie. La dédramatiser, l’apprivoiser, et bien la vivre avec ou sans THS, est donc un cap à franchir pour toutes.

Elle signe cependant une entrée vers d’autres étapes de la vie d’une femme qui peut coïncider avec une certaine liberté retrouvée, via une charge mentale allégée, un épanouissement professionnel accompli et une acceptation sereine et épanouie du temps qui passe.

Par Dr Stéphanie Dangel

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