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Qui laisse passer la lumière

par Charles Demoulin

30 avril 2024

Cette bande dessinée, que signent Antoine Rocher et Lilas Cognet chez Glénat, nous parle de la confiance entre enfant et adulte. S’appuyant sur un style graphique qui enchante, le scénario nous interpelle tant sur le pouvoir libérateur de la parole et les secrets de famille, que sur la résonance que peut avoir la tragédie d’une guerre sur les générations suivantes et les relations de confiance.

Cette bande dessinée, que signent Antoine Rocher et Lilas Cognet chez Glénat, nous parle de la confiance entre enfant et adulte. S’appuyant sur un style graphique qui enchante, le scénario nous interpelle tant sur le pouvoir libérateur de la parole et les secrets de famille, que sur la résonance que peut avoir la tragédie d’une guerre sur les générations suivantes et les relations de confiance. 

Nous sommes en 1971. Diane a 12 ans et habite à la campagne avec sa mère. Curieusement, cette gamine est fascinée par le monument aux morts de la Grande Guerre érigé au cœur du village. Monument qu’elle observe chaque jour depuis sa chambre. Harcelée à l’école, elle passe le plus clair de son temps à s’occuper toute seule. Jusqu’au jour où elle fait la rencontre d’un spectre.

En fait celui d’Hadrien, son arrière-grand-père, mort pour la France en 1917 alors qu’il était soldat. Diane est ravie d’avoir enfin un ami. Mais pour pouvoir reprendre forme, Hadrien va avoir besoin de son aide. C’est bien évidemment avec énormément d’enthousiasme que Diane décide d’aider son bisaïeul à trouver le salut. Et cela en recherchant la trace du soldat responsable de sa mort.

Mais voilà, au fil de ses recherches qui n’en finissent pas, la santé de Diane se fragilise alors que celle d’Hadrien se porte de mieux en mieux. Un jour, en allant voir Rose, sa grand-mère qui est hémiplégique et hospitalisée, Diane lui confie qu’elle échange tous les jours avec Hadrien. Rose réagit très mal à cette annonce. Ce qui va perturber plus encore la jeune Diane qui continue à perdre jour après jour son énergie vitale. Jusqu’à ce matin où un camarade de classe lui fait une confidence capitale…

Un scénario interpellant, savamment tissé, aidé par un dessin et des coloris qui le mettent plus encore en valeur. Une BD parlant de la fin de l’innocence, qui sort des sentiers battus, et qui vaut assurément le détour.

‘Qui laisse passer la lumière’, d’Antoine Rocher et Lilas Cognet chez Glénat

 

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