#Rencontres | #Janette, toujours au fait

Fil Rose : Janette rencontre les Girls On Fire qui ont pédalé pour soutenir Think Pink Luxembourg

par Elodie Lambion

20 octobre 2023

Du vendredi 15 au dimanche 17 septembre 2023, une trentaine de Girls On Fire, cyclistes déterminées et solidaires, ont tout donné pour faire le tour du Grand-Duché afin de soutenir Think Pink Luxembourg. À cette belle aventure humaine s’ajoutent quelque 30 000 euros de dons reversés à l’association. Avant le départ et après l’arrivée, Janette a rencontré Vanessa Grandjean et Joëlle Kremers, deux des Bergeronnettes initiatrices de ce défi « grand et rose ».

AVANT le départ

Joëlle : Pendant le covid, comme c’était autorisé, nous avons commencé à faire du vélo entre copines. Au début, nous étions 5 ou 6 puis au fur et à mesure, le groupe s’est agrandi jusqu’à compter une quinzaine de filles. De là est née l’idée de créer un club adapté aux besoins des femmes : les Bergeronnettes. En plus des sorties le dimanche, nous menons à bien divers projets tels que des courses cyclistes comme Liège-Bastogne-Liège, la Charly Gaul, notre traversée des Pays-Bas – l’année dernière, vingt d’entre elles ont relevé le défi de traverser les Pays-Bas, sur 400 km, au profit de Think Pink Belgique – etc. Les nouvelles venues sont toujours les bienvenues.

  • Affronter le Luxembourg, est-ce un défi plus complexe que celui vécu l’année dernière ?

Vanessa : Ce n’est pas la même chose. Ici, sur les 330 km que nous allons parcourir, il y aura un dénivelé d’environ 3 000 m alors qu’aux Pays-Bas, c’était 300 ou 400 m. Ayant entre 22 et 67 ans, nous allons rouler ensemble, toutes les 29, et surtout, nous entraider. 

  • Après avoir réalisé un premier périple pour Think Pink Belgique, était-ce une évidence de réitérer cette expérience, mais pour le Luxembourg cette fois ?

Vanessa : Avec le travail que j’exerce au CHL (Vanessa est responsable et coordinatrice des psychologues au Centre Hospitalier de Luxembourg), c’était une évidence. Nous avons aussi participé au Spinning Marathon pour sensibiliser le grand public vis-à-vis du don d’organes. Nous participons à différentes bonnes actions, nous essayons de représenter une vague pour le vélo et pour la santé.

  • Fans d’Alicia Keys et de sa chanson « Girls on Fire » ? Qu’est-ce qui vous a inspiré ce nom ?

Vanessa : Nous voulions que ce défi et le cyclo-club soient complémentaires. Nous avons opté pour ce nom, car nous nous enflammons… avec des idées. Nous sommes des femmes motivées !

Joëlle : Nous allons mettre le feu… (rires).

Vanessa : Sur le tarmac ! (rires)

  • Allier votre passion à une bonne action, cela doit avoir une saveur particulière pour vous ?

Vanessa : C’est très agréable. Les associations constatent que nous voulons nous battre pour elles. Cela leur parle. Les 29 participantes se challengent, trouvent des idées pour récolter des fonds (livre de recettes, miel, chaussettes, biscuits, pochettes, Maitrank, etc.) Nous sommes toutes mobilisées. En plus, nous avons des sponsors : des villes dans lesquelles nous passerons, des sociétés,… Tout le monde dit « oui » à chaque fois et c’est beau de voir qu’on nous suit dans ce défi.

Joëlle : En créant le club, nous voulions également mettre des valeurs en place telles que la bienveillance, l’entraide. S’entraider, c’est tellement plus agréable que de pédaler chacune de son côté. Rouler pour les autres, c’est du bonheur et de l’énergie. Partager, cela donne un but !

  • À quoi pensez-vous lorsque vous pédalez et que l’énergie vient à manquer ?

Joëlle : À la barre de céréales. (rires) L’année dernière, la soeur d’une copine luttait contre un cancer, nous avons énormément pensé à elle. Parmi les 29 participantes, 2 ont lutté contre un cancer du sein. Dans notre entourage, nous avons beaucoup de gens qui ont été touchés par cette maladie. Nous roulons donc pour la santé, pour en parler autrement. 

Vanessa : À la raison qui est derrière. À tous les patients qui vivent des moments bien plus durs que nous. En quelque sorte, nous roulons pour les autres, car malheureusement, ils ne peuvent pas le faire.

  • À quelques semaines du départ, comment vous préparez-vous ?

Vanessa : Les filles s’entraînent surtout pour le dénivelé. Comme nous sommes toutes des mamans, nous essayons chacune de trouver le temps de nous entraîner.

  • Est-ce justement complexe de trouver du temps pour ce défi ?

Joëlle : Nous avons des moyens de nous organiser. Par exemple, nous parlons en visio. Cela me fait vibrer, me donne la patate donc je trouve toujours le temps.

Vanessa : Nous allons travailler en vélo, nous nous entraînons de cette façon. On s’auto-encourage toutes. Nous réalisons ce défi durant trois jours afin que chacune puisse y arriver, car tous les niveaux sont présents.

APRÈS le tour du Luxembourg

  • Un mot pour décrire l’expérience que vous avez partagée ?

Vanessa : Extraordinaire ! Tout le monde a réussi à relever le défi. Il y avait énormément d’entraide, de bienveillance. Franchement, les bénévoles de Think Pink Luxembourg ont été extraordinaires : ils ont tout mis en place, ils ont veillé à notre encadrement, ils se sont relayés. Nous les remercions pour tout !

Joëlle : Émo-partage (l’association du mot ‘partage’ et du mot ‘émotions’).

  • Finalement, plus compliqué le Luxembourg ou les Pays-Bas ?

Vanessa : Le Luxembourg était plus compliqué vu le dénivelé. Par contre, nous avons toutes été portées par les bénévoles tellement leur encadrement, leur bienveillance et leurs encouragements étaient extraordinaires. Les Girls on Fire ont vraiment tout donné !

  • Finalement, à quoi avez-vous pensé quand l’énergie venait à manquer ?

Joëlle : Nous avons essayé de penser à autre chose. Nous avons filmé, nous faisions des blagues, on essayait de se divertir. Nous avons aussi utilisé les illustrations et les expressions sur le dessin afin de faire sourire toute l’équipe.

  • Quel a été le moment le plus difficile ?

Joëlle : Il n’y a pas vraiment eu de moments difficiles. À part peut-être le début au Fond-de-Gras. Comme c’était une cuvette, nous en avons ri avant le départ, mais le jour J, nous avons quand même serré les dents.

Vanessa : C’est vrai que la première montée faisait un peu peur surtout que le stress était présent. Celui-ci s’est rapidement dissipé : il a fait place à l’émotion au fur et à mesure des jours. Je vous avoue que le massage des jambes était plus douloureux que de pédaler (rires).

  • Et le plus beau moment ?

Vanessa : L’arrivée, car nous avons vécu beaucoup d’émotions. Il y a aussi le restaurant dans lequel nous mangions le dimanche midi à Mondorf. Tout le personnel s’était mobilisé afin de réunir une cagnotte à ajouter à la somme que nous avions déjà récoltée. C’était très émouvant.

Joëlle : Lorsque nous sommes arrivées à l’auberge de jeunesse à Beaufort et que les bénévoles nous ont accueillies avec la chanson « Girls on Fire » d’Alicia Keys pour nous encourager.

  • Quid de l’année prochaine ?

Vanessa : Nous avons déjà quelques idées. Les filles sont dans l’attente, les associations aussi donc nous n’allons pas nous arrêter là !

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