Depuis, elle a appris et découvert via son propre corps ce que c’est que d’être une grande brûlée. Parmi ses incessants ‘pourquoi moi ?’, elle s’est longtemps demandé si cet accident avait un sens. Mais alors qu’elle remettait tout en question, la transmission lui a permis soudainement de lui donner un sens. Ainsi, avec le temps et la résilience, cette jeune femme, âgée aujourd’hui de 26 ans et originaire de Cagnes-sur-Mer, a compris que cet accident lui était arrivé parce qu’elle avait la force de le surmonter afin de pouvoir aider les autres.

Incroyable modèle pour des personnes traversant des épreuves diverses, elle leur dédie ce guide journalier d’accompagnement afin de leur rappeler tout ce dont elles sont capables. Capables de s’accomplir, de changer, de se donner. Et ce quels que soient les épreuves et les doutes qu’elles traversent.

Et Julie d’expliquer que devenue ‘grande brûlée’ à l’âge de 16 ans, elle a vu la bulle de sécurité dans laquelle elle vivait, exploser soudainement. Aujourd’hui rétablie, et plus que jamais en vie, elle s’est promis de faire en sorte que chaque jour soit un jour qui compte.

Mais faut-il attendre de frôler la mort pour réaliser l’importance de sa vie ? Quelle que soit l’épreuve que l’on traverse, il est important que des personnes ou des moments puissent nous rappeler à quel point notre vie vaut la peine d’être vécue.

C’est cela son ouvrage. Un guide, une main tendue pour expliquer, avec douceur, que rien n’est jamais une fatalité si l’on décide le contraire. Et que, même si dans la douleur on a tendance à l’oublier, il est primordial d’être attentif aux beaux moments qui se présentent à nous.

Présente sur différents réseaux sociaux sous le nom de ‘Douze février’, elle veut aider au quotidien. Ne prenons que pour exemple ces femmes qui, pour des raisons diverses, n’osent plus se mettre en maillot. Et Julie d’expliquer que malgré ses nombreuses brûlures au cou, aux bras, au ventre, aux jambes, elle se promène aujourd’hui en bikini sur les plages ou à la piscine. 

Bravo, madame. Non seulement pour l’exemple que vous êtes, mais aussi pour ce désir qui s’est incrusté en vous d’emmener à travers toute votre reconstruction, ceux et celles qui restent invariablement plongés dans leur malheur. Si cet ouvrage s’impose comme une suite de conseils, d’introspections, de confidences, ou d’états d’âme, on peut le lire de toutes les façons possibles. En le commençant par la fin, par le milieu, de sauter des jours, d’y revenir… bref selon le propre choix de chacun.