Clé numéro 1:  Une question de génération?

Une part d’hérédité s’inscrit en nous dès notre plus tendre enfance. Les figures de notre entourage nous servent d’exemple. Certaines d’entre elles nous auront initiées à trouver notre style. D’autres auront transmis l’idée d’une parure superficielle réservée aux oisifs.

Quel que soit le monde d’où nous sommes issues, nous avons souvent l’impression que ces références sont la norme. Or, tout est mouvement: la mode, le monde et nos enfants. Eux-mêmes s’inscriront dans la lignée de ce qui a été fait auparavant, ou pas. Qu’ils vivent avec leur temps semble aussi très important.

Clé numéro 2: Ne pas projeter ses goûts

En matière de style, une autre histoire se joue entre les mères et les filles, surtout, les pères et les fils, aussi. Les premiers sont parfois flattés que leur progéniture adopte leur style ou deviennent des «mini-eux». Les deuxièmes ont besoin de «se trouver», d’affirmer leur identité de la manière la plus fluide et la plus neutre possible, souvent dans la différenciation du parent et de la fratrie. Or il est vrai que la plupart des mères habillent leurs enfants en fonction de leurs goûts à elles, ce qui est un réflexe bien naturel. D’autres apprennent à leurs enfants à faire leurs propres choix très petits.

La construction identitaire de nos ados passe en effet par le vêtement. La parure sera pour certains un rempart. Pour d’autres un moyen de revendiquer des idées, miroir d’états d’âme parfois présents à ces âges délicats. D’autres encore se réfugieront dans des marques. Faut-il contrer, interdire, en rire, aller dans leur sens ? Dans tous les cas, se questionner est un bon début, et mettre un cadre comme toujours, dans l’éducation. Non, nous ne sommes pas obligées d’accepter de passer du col claudine ou du sage pantalon bleu marine à un style gothique!

Clé numéro 3: Écouter et faire de la place

Un(e) adolescent(e) en recherche identitaire passera par des phases de doutes, de questionnements, de tests. Une écoute active de ce qui motive les choix de style en faisant de la place à ces goûts différents, offrira probablement un résultat plus agréable. «Je comprends que cela puisse te plaire.», par exemple.

Clé numéro 4: Dialoguer

Dialoguer avec ses ados, nous offrir la possibilité de les comprendre, de leur montrer notre empathie doublée de notre considération sera largement apprécié. Le dialogue permet plus de compassion et leur fera du bien, quoiqu’on pense de leurs choix.

Clé numéro 5: Trouver des compromis

La véritable clé en guise de conclusion, sera le compromis. Car face à un être humain en passe d’être adulte dans peu de temps, ne devrait-on pas trouver des solutions ensembles?