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Les enfants et le sommeil

par Claudine Boulanger-Pic

29 mars 2020

Chaque enfant a son propre rythme de sommeil et ses besoins bien à lui. Les parents qui ont plusieurs enfants ont pu le remarquer : l’un peut être couche-tôt, tandis que l’autre est un couche-tard. Certains ont besoin de beaucoup de sommeil, d’autres moins.

Quand faut-il le coucher ?

  • Observez son comportement : 
  • Il se frotte les yeux, est grognon, dort debout.
  • Ou au contraire irascible, énervé, coléreux : en réalité il lutte contre la fatigue.
  • Repérez ses horaires et respectez-les dans la mesure du possible :
  • Un enfant qui manque de sommeil est le plus souvent coléreux et irritable dans la journée.
  • S’il est très en forme le soir, sociable et de bonne humeur, ne lui imposez pas de dormir trop tôt, mais demandez-lui d’aller dans sa chambre et d’avoir une activité calme.

Les rituels du coucher sont très importants !

Ce sont toutesles habitudes qui sont reproduites chaque soir au moment du coucher, dans un ordre immuable. Les rituels ont pour fonction de rassurer l’enfant à ce moment particulier du passage de l’éveil au sommeil.

Pour un enfant, le moment de dormir implique une séparation avec ses parents et l’entrée dans un monde inconnu. C’est un moment angoissant. L’histoire, le câlin, la chanson ou la boîte à musique, mais aussi des objets rassurants, comme des peluches ou doudous préférés, sont les étapes nécessaires pour préparer l’enfant au sommeil. Ce moment doit être calme et rassurant. Ces rituels évoluent avec l’âge. Plus l’enfant est âgé, moins la présence d’un parent est nécessaire. La petite histoire racontée cède la place à la lecture, le mobile musical au lecteur numérique. Mais attention, les appareils électroniques peuvent déclencher au contraire des processus d’éveil.

Dormir seul est un apprentissage parfois très difficile pour l’enfant. Les bébés ne viennent pas au monde avec la faculté de s’endormir seul et ceux qui y arrivent (une minorité) ont simplement des parents chanceux, cela n’a rien à voir avec la compétence des parents. Pour les autres, ils auront besoin d’un coup de pouce pour apprendre à s’endormir seuls. C’est ici que les parents entrent en jeu. Leur rôle consiste à soutenir leur bébé dans son apprentissage. Tous souhaiteraient que cela se fasse sans pleurs, mais c’est assez illusoire. Lorsque cela survient, c’est que ces bébés y seraient arrivés de toute façon… seuls! 

Personne n’a créé de recettes miracles pour apprendre à un enfant à s’endormir seul, que ce soit au coucher le soir ou lors de réveils nocturnes.

Or, 5% des enfants vivent des terreurs nocturnes.  Celles-ci se produisent le plus souvent entre six mois et six ans et atteignent leur maximum entre trois et quatre ans. Les terreurs nocturnes se produisent plus fréquemment quand l’enfant est fatigué. Un enfant sujet aux terreurs nocturnes doit dormir suffisamment, surtout quand son horaire de sommeil risque d’être perturbé (voyage, vacances, etc.). Il est conseillé de parler à l’enfant doucement et lentement, de lui caresser le bras ou le front, sans toutefois le réveiller ; cela peut l’aider à réintégrer un sommeil paisible. Il est suggéré par ailleurs de lui chanter une berceuse, celle qu’il avait l’habitude d’entendre lorsqu’il était tout petit.

Chez le jeune enfant, les cauchemars représentent en général des peurs non contrôlées. Quand survient un cauchemar, la meilleure attitude est avant tout de le réconforter et le rassurer. Ensuite, faites-lui raconter son cauchemar, approuvez ses réactions et au besoin, inspectez sa chambre pour le rassurer. S’il a plus de cinq ans, il est possible de l’aider à distinguer le rêve de la réalité. Enfin, suggérez à votre enfant de faire appel aux pouvoirs magiques de ses héros pour lui porter secours dans ses rêves. Des histoires touchant le sommeil, disponibles en librairie, fournissent aux enfants des modèles à imiter pour apprivoiser le sommeil et surmonter les menaces du cauchemar.

Voici maintenant certaines règles préliminaires importantes à connaitre:

  • Soyez confiants. Les parents calmes et sûrs d’eux maximisent leurs chances de résoudre le problème en moins de huit jours et souvent dès la première nuit. 
  • Respectez-vous. Définissez vos forces et faiblesses en tant que parents. Choisissez une approche respectueuse de votre degré d’émotivité. N’en adoptez pas une par contrainte ou parce qu’on vous la recommande vivement. Si vous vous sentez incapable de tolérer les pleurs et les réactions négatives de votre enfant, opter pour une méthode plus lente et progressive. 
  • Conformez-vous aux règles. Lorsque vous avez choisi une stratégie et convenu des règles à établir, préparez-vous à les respecter. Vous n’inculquerez pas instantanément à votre enfant comment bien dormir. Pire, cette stratégie est susceptible d’aggraver la situation dans un premier temps, elle requiert une volonté de fer. Pas question d’essayer juste pour voir et de faire marche arrière sous prétexte que l’enfant a réagi trop fort ou a mis plus de deux heures à s’endormir. Abandonner une stratégie en cours de route est le meilleur moyen de rendre votre enfant plus tenace à combattre le sommeil. Les parents qui disent « avoir tout essayé » sans succès pour faire dormir leur enfant sont souvent ceux qui ne respectent pas le protocole choisi et le temps requis lors de l’application de la stratégie. Également, il peut se révéler opportun de remettre en question vos propres sentiments et attitudes à l’égard du sommeil lorsque vous étiez vous-même enfant. Avez-vous ressenti de l’isolement, la peur du sommeil, de l’abandon? Si oui, attention de ne pas transférer votre anxiété à votre bébé. 
  • Informez l’enfant de vos attentes. Exprimez-lui votre conviction d’agir pour le mieux-être de tous et votre assurance qu’il en sera le premier bénéficiaire. Il peut comprendre et, encore plus, vous ressentir. Vous pouvez en être absolument certaine. 

L’apprentissage du sommeil passe donc par une étape clé : apprendre à l’enfant à s’endormir seul. Traiter les difficultés d’endormissement, c’est agir du même coup sur les réveils multiples et prévenir l’apparition des bagarres en soirée. Enfin, rappelez-vous et enseignez-lui que dormir seul, dans son lit, dans sa chambre, à l’obscurité n’a rien de dangereux ou de traumatisant. De fait, l’apprentissage au sommeil n’est pas pénible, mais corriger de mauvaises habitudes l’est.

 Un bébé qui dort bien et suffisamment est joyeux et a des parents heureux!

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