Comment a démarré votre passion pour l’art ?

Tout a commencé à l’âge de 6 ans lors d’une promenade avec ma grand-mère à Luxembourg Ville. Nous sommes passés sous le pont Adolphe et je l’ai trouvé tellement « Whaouh » que j’ai eu envie de le dessiner. J’ai ensuite apporté mon dessin à l’école (je vivais au Grand-Duché mais j’étais scolarisé en France) en disant que c’était mon pont, mon pays. Je suis devenu la star de l’école, le Luxembourg m’a rendu connu. Après cela, j’ai pris l’habitude de dessiner un monument de la ville quasiment tous les week-ends.

Avez vous toujours voulu être un artiste ?

Je me suis rendu compte très tôt que le dessin et la création pouvaient nous emmener dans un autre monde et permettre d’exprimer plein de sentiments, de manière universelle. J’avais envie de partager ce que je trouvais beau, ce que j’aimais, ce qui faisait partie de mon quotidien. Après le BAC, j’ai obtenu un diplôme dans la photographie (je l’ai d’ailleurs eu en 1 an alors qu’il s’obtient normalement en 3 ans. L’école a fermé ses portes après mon passage, rires). J’avais réussi le concours de l’école des Beaux-arts mais j’ai fait le choix de ne pas continuer car je ne me suis pas retrouvé dans les valeurs et le discours du jury.

Depuis l’âge de 6 ans, rien n’a changé, j’ai toujours envie de partager et je ne me suis jamais projeté dans autre chose. J’ai commencé à avoir mes premiers clients à l’âge de 16 ans. 

Pouvez vous nous citer un moment marquant de votre carrière ?

Un jour, mon institutrice a considéré que le soleil que j’avais dessiné en orange n’était pas normal et elle a convoqué mes parents. Mon père m’a dit « Tu dois faire des choix qui sont les tiens, tu dois être honnête avec toi même et ne pas vouloir faire plaisir aux autres. Si tu vois le soleil orange alors il l’est (j’ai continué ensuite d’utiliser le orange et le bleu dans mes créations). Ta mère et moi te soutiendrons toujours. » Ils m’ont donné cette liberté depuis tout petit et ce moment a été crucial pour moi, cela a développé ma confiance en moi.

La rencontre, les discussions et les projets avec Le Couple grand-ducal font partie de ces moments marquants, évidemment. 

Je retiens surtout la bienveillance des personnes rencontrées, des personnes qui m’ont permis de passer d’un niveau à un autre et qui ont cru en moi. Un projet en emmène une dizaine d’autres ensuite, j’ai beaucoup de chance.

Comment vous viennent les idées ?

Cela ne s’arrête jamais, c’est fatiguant (rires) ! J’ai une bibliothèque d’idées dans la tête ! Les créations sont ensuite réalisées, rangées, stockées et prêtes pour un projet. 

Que préférez vous dans votre travail ?

Les relations humaines. Sans les autres, on ne peut rien faire. J’ai aussi la chance d’être entouré de personnes compétentes dans des domaines où je ne le suis pas, c’est une richesse. « L’union fait la force » pourrait être ma devise. 

Quels sont les artistes qui vous inspirent ?

J’avais une affection particulière pour Karl Lagerfeld car c’est un personnage qui a réussi à s’amuser. J’aime les gens qui s’amusent et qui respectent leur contrat. Je vois toujours l’homme derrière et avant son oeuvre.

Quels conseils donneriez vous aux jeunes artistes qui veulent se lancer ?

Avant de sauver les autres, il faut se sauver soi même, faire des choses qui viennent du coeur et ne pas écouter les autres ou suivre des tendances. Si l’on est constant, honnête avec soi même, une dynamique se mettra en place et la légitimité va se construire au fil du temps. 

Comment voyez vous votre collaboration avec Janette ?

Quand je pense à Janette, je pense à un parfum. Un parfum poudré, une fragrance élégante, discrète et à la fois très rassurante. C’est aussi l’image que j’ai de la femme en général. Les 4 pochettes sont 4 styles de parfum différents, 4 couleurs, 4 fragrances en fonction des moments de nos vies. Je vois une collaboration en mouvement, avec différents parfums, une collaboration où on s’amuse et où on retient du positif et du rêve. 

De belles choses arrivent… Restez connectées chères Janette !