Génération ZZZZZZZ…

Soyons honnêtes : nous avons longtemps cru que les jeunes étaient des créatures hyperconnectées, multitâches et toujours prêtes à passer du virtuel au charnel en un swipe de doigt. Pourtant, les chiffres sont formels : l’activité sexuelle des moins de 30 ans est en baisse. Certains y voient un retour du puritanisme, d’autres une dépendance aux écrans, et certains psychanalystes osent même avancer une théorie révolutionnaire : et si… ils étaient juste fatigués ? Eh oui, entre le travail, les études, les injonctions au développement personnel, les réseaux sociaux et la nécessité de devenir la meilleure version d’eux-mêmes, nos jeunes ont peut-être troqué la chaleur des corps contre la douce étreinte de leur matelas à mémoire de forme.

L’amour à l’ère du « j’ai la flemme »

Autrefois, séduire nécessitait un minimum d’effort : il fallait appeler (oui, avec un téléphone !), sortir, danser, se faire beau/belle… Aujourd’hui, tout est à portée de clic : un match sur une appli, un « hey » un peu mou, et hop, l’affaire est censée être dans le sac. Mais… et si cette facilité avait tué le désir ? Trop de choix tue l’envie, et la génération Z, habituée à zapper des vidéos en trois secondes, ne serait plus capable d’investir dans l’art subtil de la séduction prolongée. Pire encore : face à la pression de la performance et aux images irréalistes véhiculées par les films pour adultes, certains préfèrent carrément ne pas jouer plutôt que de risquer de « mal jouer ».

Quand le porno remplace la libido

Parlons-en, du grand perturbateur de la sexualité moderne : le porno. Autrefois, il fallait faire preuve d’ingéniosité pour en trouver. Aujourd’hui, il est accessible en un clic et façonne une vision du sexe parfois plus intimidante qu’excitante. Résultat ? Un nombre croissant de jeunes hommes rapportent des troubles de l’érection liés à une consommation excessive de contenus X, et certaines jeunes femmes avouent ne plus être sûres de ce qu’elles sont censées aimer ou non. Face à cette « inflation de l’image sexuelle », la réalité peut paraître bien fade, et certains préfèrent scroller sur TikTok plutôt que de tenter une approche réelle.

Moins de sexe, mais plus de tendresse ? Cependant, il ne faut pas voir cette baisse de l’activité sexuelle comme un drame. Beaucoup de jeunes aspirent à des relations plus authentiques, plus douces, où la tendresse et l’intimité priment sur la simple performance.
Là où certaines générations précédentes enchaînaient les conquêtes dans une frénésie consumériste, nos jeunes d’aujourd’hui privilégieraient la qualité à la quantité. Moins de coups d’un soir, plus de discussions profondes, moins de « faut que je coche cette case », plus d’écoute de soi… Et si c’était finalement une bonne nouvelle ?

Alors, faut-il s’inquiéter que nos jeunes ne fassent plus l’amour comme leurs aînés ? Pas forcément. Après tout, chaque génération a ses propres priorités et ses propres moyens d’exprimer le désir. Si la Gen Z veut moins de sexe et plus de sens, qui sommes-nous pour juger ? Et puis, rassurez-vous chère Janette , ils auront bien un jour leur crise de la quarantaine ! En attendant, laissez-les aller à leur rythme dans un libidogramme dont le seul mantra est son propre consentement.

Et si on tentait de suivre ces nouveaux scripts sexuels déliés de toute injonction normative! À méditer chers Janette et Jano…