Janette, Jano, aujourd’hui, lecture conjointe obligatoire: on parle d’un sujet brûlant (ou plutôt refroidissant): le lien entre surcharge de travail et baisse de libido. « Spoiler alert » : travailler trop peut effectivement éteindre la flamme sous la couette. Mais pas de panique, la sexperte est là pour rallumer l’incendie!

Quand votre patron exige un rapport pour hier, que votre boîte mail déborde et que, cerise sur le gâteau, vous devez gérer une réunion Zoom qui n’en finit plus, vous venez d’inviter le plus grand ennemi du désir à votre table: le stress. Il faut dire que votre corps, sous pression, produit du cortisol, cette hormone qui vous maintient alerte, mais qui, en trop grande quantité, réduit considérablement votre envie de partager un moment intime. En clair, votre cerveau vous dit: «pas le temps de penser au plaisir, l’urgence est ailleurs!»

Et comme si ce n’était pas suffisant, la fatigue s’en mêle. Si vos journées ressemblent à une course effrénée entre le travail, les enfants sujets à tous les maux de gorge et autres afflictions ORL, et les (trop rares) moments de détente, il y a des chances que le soir, votre seul désir soit de dormir huit heures d’affilée…

Or, l’épuisement réduit la production de testostérone, une hormone essentielle au désir chez les hommes et les femmes. Résultat : moins d’énergie, moins d’envie, et une vie intime au ralenti.

Parfois, ce n’est pas une question de fatigue physique, c’est simplement que votre esprit est trop occupé ailleurs. Si votre cerveau est encore en train de traiter les dizaines de tâches laissées en suspens, difficile de se mettre dans l’ambiance. Le désir, c’est un peu comme la gastronomie: cela se savoure avec tous les sens. Si, en plein moment de tendresse, votre esprit est absorbé par un dossier à terminer ou une réunion à organiser, il y a fort à parier que votre corps, lui aussi, décroche. L’essentiel, chers Janette et Jano, c’est de se rappeler que le désir a besoin de disponibilité psychologique. La disponibilité physique, psychologique et relationnelle sont les seuls sésames de la possibilité d’un câlin, voire plus si affinités ou plutôt disponibilité devrais-je dire !

Heureusement, il existe des solutions pour éviter que la charge de travail ne prenne
le pas sur votre vie intime. Tout d’abord, il est essentiel de poser des limites claires: ne plus consulter ses courriels après une certaine heure, éviter d’apporter des dossiers dans la chambre à coucher et, si possible, préserver de véritables moments de repos le week- end. Votre esprit (et votre couple) vous remercieront.

Ensuite, apprendre à déconnecter est une nécessité. Que ce soit par la méditation, une activité artistique, du sport ou même un bain chaud, l’essentiel est de trouver une manière efficace de relâcher la pression. Un esprit apaisé est beaucoup plus réceptif aux plaisirs du corps. Oui, vous l’avez bien compris : occupez-vous d’abord de vos besoins si vous voulez espérer rencontrer votre Jano au septième ciel !

Et si la spontanéité semble s’être évaporée, pourquoi ne pas planifier des moments intimes ? Contrairement aux idées reçues, organiser un moment de sensualité ne le rend pas moins excitant, bien au contraire. Entre les responsabilités professionnelles et personnelles, il peut être bénéfique de réserver du temps pour le plaisir à deux, sans interruption extérieure. Et qui sait ? Une fois lancés, vous n’aurez peut- être plus besoin de planifier vos rendez-vous !

Janette, Jano, ne laissez pas le travail deve- nir un obstacle à votre épanouissement intime. Une vie amoureuse épanouie, c’est aussi une question de priorité. Alors, prenez du recul, recentrez-vous sur vous-même et sur votre couple, et surtout, autorisez-vous à ressentir et à savourer le plaisir. Sur ce, je vous laisse… Il paraît qu’une pause bien-être améliore la concentration et la productivité ! Et si vous testiez tout de suite ?