En plein cœur des Vosges, le lecteur découvre un gîte, une grange, des animaux, un étang, des fleurs sauvages et un ciel immense. Un véritable paradis que se sont choisi, après avoir décidé de changer radicalement de vie, Capucine, Adrien et leur chien Bloom.

Ce jeune couple a fait le pari fou de faire renaître ce lieu bercé par la nature, de le réparer et d’y aller de nouveaux semis. Mais aussi, le temps des moissons, d’en faire un lieu d’accueil afin d’obtenir des bras supplémentaires pour le travail des champs. Sachant aussi que l’effort partagé amenait souvent la communication entre personnes de milieux parfois fort différents.

Or, les trois premiers ‘locataires’ s’avèrent des personnes cabossées, porteuses de lourds fardeaux. Il y a tout d’abord Rémy, ancien libraire en liberté conditionnelle, qui tente de se remettre d’un geste irréparable. Vient ensuite Clémence, une gamine fragile comme un moineau, qui a passé toute son adolescence derrière les murs d’un hôpital. Enfin il y a Karine, une professeure d’histoire camouflant la tristesse de sa vie par un excès de légèreté.

Et puis, surtout, assis sur son banc en haut de la colline, il y a le vieux Jean qui, jour après jour, ne raterait pour rien au monde le spectacle que lui offre ce refuge dont il a connu les anciens proprios. Ce qu’il ne savait  pas, c’est qu’un beau matin, Karine, débroussaillant des taillis, allait mettre à jour trois pierres gravées : 1942, 1944 et 1945. Une découverte qui allait avoir des résonances inattendues dans l’existence de nos différents protagonistes. Et là, je peux vous assurer que vous allez être sacrément surpris.

Au-delà d’une jolie couverture qui donne envie de le lire, ce roman s’avère une belle découverte.