En pleine journée, devant un arrêt de bus et au milieu de la foule, survient une agression sexiste. La victime : une jeune femme prénommée Adèle, aspirante écrivaine, vêtue ce jour-là d’une robe jaune. Parmi les nombreux témoins de la scène, l’auteure, Florence Hinckel va, au-delà d’Adèle, porter ses choix sur Virginie, une enseignante idéaliste qui a eu le réflexe de tout filmer au moyen de son portable ; Myriam, une jeune collégienne de douze ans mal dans sa peau ; et Joaquim, un étudiant maladroit qui depuis tout un temps s’interroge sur l’amour et les filles. 

Ces différents personnages ne se connaissent pas. C’est vraiment par hasard qu’ils se sont trouvés au même endroit à ce moment bien précis. Pourtant, désormais, leurs destins vont être liés à jamais. Car entre révélation sur soi et prise de conscience féministe, ces quatre individus s’apprêtent à voir désormais leur vie totalement chamboulée.

S’attachant tout spécialement aux cheminements émotionnel et réactif d’Adèle, Virginie, Myriam et Joaquim, l’auteure fait en sorte de dénoncer ces comportements sexistes devenus malheureusement une banalité quotidienne. Une banalité à laquelle elle voudrait mettre un terme. Utopique ? Peut-être pas ! Car si nombre de femmes, sans doute par honte, entendent se taire sur ces agressions en tout genre dont elles sont ou ont été l’objet, d’autres sortent enfin de l’anonymat, osant porter plainte et s’en ouvrant même à différents médias. Ce faisant, elles se battent pour toutes les filles en jaune afin qu’elles puissent enfin vivre sereinement. Reste que le chemin sera long, même si on le débroussaille peu à peu.