L’émotion à l’état pur est au rendez-vous de ce roman qui va voir le destin d’un père et d’un fils, qui au départ ne se connaissent pas, soudain lié par le biais d’un Polaroïd. Il faut savoir que comme le chantait Jean-Jacques Goldman, Selma a fait un bébé toute seule. Chose pour laquelle elle a été répudiée par sa famille.

Devenu aujourd’hui un ado, Djibril, qui mène une vie sans histoire aux côtés de sa mère célibataire, n’a jamais trouvé auprès d’elle la réponse à la question qu’il se pose très souvent : « Mais qui est donc mon père ? » Cela jusqu’au jour où, par hasard, il fait la découverte de ce mystérieux Polaroïd.

Qui est donc cet homme qui est sur une photo ? Pourrait-il être son père, cet homme dont Selma a toujours refusé de lui parler ? Submergé de questions qui bien évidemment restent toutes sans réponses, Djibril va se lancer dans la recherche de cette figure fantomatique aperçue sur le vieil appareil photo. Un bien faible indice.

Sauf que sa détermination sans limites va bientôt le mettre sur la route de Marcello, un homme qui, suite à son récent veuvage qui l’a anéanti et même laissé au bord du suicide, n’a vraiment plus rien à perdre. N’empêche que la rencontre père-fils va les entraîner dans une aventure plus que périlleuse.

Un roman subtilement écrit, et qui mêle avec savoir-faire et habileté, émotions et suspense. Un récit qui évoque ce que sont quête identitaire et filiation.