Qui n’a pas connu une panne ? Un temps sans désir, une difficulté à obtenir du plaisir, une érection qui ne vient pas ou qui ne tient pas, une éjaculation trop rapide, trop lente, trop tardive ? Le sentiment de ne plus se sentir désirée ou désirable, des disputes à répétition, une ambiance conjugale lourde et pesante ? Des enfants qui accaparent en permanence, une chambre à coucher ouverte à tout vent, une difficulté professionnelle, financière, une dépression, trop de stress, de peur et d’anxiété ?

La liste des litanies est longue et infinie ! Parce que rien n’est fait pour aider à une sexualité épanouie. Alors aller chez le sexologue, c’est déjà prendre du temps pour son couple, décider que son couple est essentiel. Je comprends que ce premier pas n’est pas anodin, peut inquiéter, angoisser. Alors que va- t-il se passer dans ce lieu sulfureux du cabinet du sexologue ?

On ne se déshabille pas, aucun examen clinique

On va parler. Ah bon ? Parler ? Tout ça pour ça me direz-vous ! Eh oui, il va falloir mettre des mots sur vos tracas, vos angoisses… Souvent les problèmes sexuels sont liés à de l’anxiété de performance, de la peur de ne pas être à la hauteur de ce qu’on imagine être la norme, une obligation. Obligation de sexualité, obligation de pénétration, obligation d’avoir du désir, du plaisir, obligation de donner du plaisir… La fréquence des rapports sexuels également est aussi normée que la prescription de manger des fruits et légumes…

Déconstruire l’histoire des normes sexuelles dépendantes d’une époque

C’est ce qu’on appelle un dispositif de sexualité dont on est tous prisonniers. La sexualité devient liée à un contrôle sexuel normatif. En consultation, on va envoyer valser toutes ces injonctions, on va ouvrir un espace d’invention et de créativité dans la liberté de son désir. Et comment fait-on ? On établit un climat de confiance. On rassure. Le sexologue peut tout entendre, toujours sans jugement, pour faciliter la parole libre. On voit chaque partenaire du couple séparément. Il n’est pas question de tout dire, d’être dans une transpa- rence qui empêcherait tout désir !

Il n’y a de place de désir que dans le manque

Le manque et une certaine distance permet de se regarder, parce qu’on a oublié de prendre le temps de se voir comme dans les débuts d’une vie amoureuse. On réapprend cette tension et cette énergie amoureuse qui était naturelles au moment de la rencontre !

Et pour les difficultés sexuelles, comment fait-on ?

On ose le dire… sans honte. La honte de ne pas être à la hauteur est le principal frein à l’épanouissement sexuel. Janette, si vous n’avez plus de désir, ce n’est pas que vous n’êtes plus amoureuse de votre Jano… Demandez-vous si vous êtes vraiment disponible, si vous osez lui demander de la ten- dresse, de la sensualité… Et l’érotisme, où est-il ? Au rebut ! Soyez curieuse, ouvrez-vous à vos sources d’excitations sexuelles… Et là, le sexologue va vous accompagner, surtout vous autoriser à explorer.
Et vous, cher Jano, vous n’avez pas osé lui dire que vous songez à la petite pilule bleue, parce que ce dernier rapport sexuel à 23 heures un mercredi soir en pyjama, ça n’a pas vraiment été une réussite… Pas d’excitation, de la routine, aucun érotisme et vous vous étonnez du manque de rigidité de votre érection… Mais c’est une blague !

Donc notre première consultation sera tout simplement la mise en place des conditions de l’amour enfouies dans de vieux souvenirs ! Allez, on va réveiller votre potentiel érotique !