Le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück a été créé en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Au début, ce sont surtout des détenues du Reich allemand qui y étaient enfermées. Avec le début de la guerre, de plus en plus de femmes des pays occupés y ont été déportées. Sur les quelque 120 000 détenues de Ravensbrück, les quelque 7 000 femmes originaires de France constituaient l’un des groupes nationaux les plus importants. Les détenues étaient affectées au travail forcé soit dans le camp lui-même, soit dans des camps externes. En raison de leur arrivée relativement tardive au camp, seules quelques Françaises ont pu occuper des postes centraux dans la hiérarchie du camp.

L’expérience de la résistance et de la détention a eu un impact durable sur la vie des femmes. De même, l’égalité des droits et l’autonomie vécues pendant la guerre, du moins par endroits, ont entraîné des changements tant au niveau personnel que social. De nombreuses femmes n’étaient plus disposées à se conformer aux anciens rôles de genre. En reconnaissance de leur engagement dans la Résistance, le gouvernement provisoire de la République française a introduit le droit de vote des femmes en 1944. Ces dernières années, l’importance des femmes dans la Résistance et leur contribution à la libération de la France ont fait l’objet d’une prise de conscience et d’une reconnaissance croissantes de la part du public.

L’exposition RÉSISTANCE. RÉPRESSION. DÉPORTATION. marque le début du cycle d’expositions historiques et artistiques WOMEN IN CONFLICT pour illustrer le combat global des femmes dans les conflits d’aujourd’hui et d’hier, de mars 2025 à septembre 2026, au Musée National de la Résistance et des Droits Humains à Esch-sur-Alzette. Toutes les infos sont à retrouver ici