C’est pourtant dans ce coin retiré du Luberon que Caroline Serval, médecin généraliste, exerce son métier avec passion et, surtout, grand dévouement. Un dévouement tel, que son mari l’a quittée, lui laissant la garde de leur petite fille Gaëlle.

Heureusement pour elle, Caroline est aidée par Diane, sa sœur, devenue désormais sa secrétaire médicale. Pour Caroline, il n’est plus guère question de vie privée. Car, vu la pénurie de médecins, elle se trouve dans l’obligation d’accepter chaque jour de nouveaux clients, faisant à la fois office de médecin, psychologue, assistante sociale, voire confidente. Certes, elle espère avec grande impatience l’arrivée d’un confrère. Mais qui a envie d’aller s’enterrer dans cette région provençale pourtant idyllique, mais si éloignée de tout. Si les deux sœurs fréquentent assez régulièrement les frères Paul et Louis Lacombe, qui exploitent la propriété viticole de leur père aujourd’hui en maison de retraite, Caroline, après une vague aventure avec Louis, se trouve de plus en plus attirée par Paul. Paul, celui qui travaille la vigne, alors que Louis, qui était informaticien à Paris, est revenu au pays pour y retrouver ses racines.

Ce nouvel élan de Caroline vers Paul va bien évidemment susciter des tensions entre frères. Comment va-t-elle gérer tout cela avec, en plus un cabinet, qui ne désemplit pas. Heureusement débarque un nouveau collègue. Mais sera-ce suffisant pour pouvoir s’occuper vraiment sa vie privée, de sa fille et de ses malades ? Sans parler de sa sœur. Comme à son habitude, Françoise Bourdin s’attache au ressenti et à la description… chirurgicale de ses personnages. Mais ici s’ajoutent les élans du cœur, de lourds secrets familiaux, des héritages et des conflits de générations.

Tout cela sans oublier le retour à la nature et aux fondamentaux. Bref, un roman qui sent bon la lavande et les herbes de Provence.