Le 1^er décembre 1946, Paula Jean Welden quitte son campus universitaire et disparaît sans laisser la moindre trace. Cette jeune femme est de race blanche et est issue d’une classe aisée. Très vite, l’affaire Paula Jean Welden fait la une de la presse nationale, avec l’inévitable avalanche de suppositions en tout genre qui accompagne toujours une affaire sensible.

Paula ne sera jamais retrouvée, mais elle ne cessera pas pour autant d’exister, devenant un sujet de fantasmes à qui l’on peut prêter un destin caché, ou des secrets inavouables. Mais en fait, qui était réellement Paula Jean Welden, et pourquoi a-t-elle à tout jamais disparu des radars ?

Bien des années plus tard, au début des sixties, Mary Garett se présente chez les Starking dont la fille vient elle aussi de disparaître. À savoir ici que derrière ce drame se cachent en fait d’autres disparitions dont les victimes, de jeunes filles noires, n’intéressent guère la police locale. Et Mary de mettre à profit un don très spécial qu’elle possède pour tenter de retrouver toutes ces disparues.

En s’inspirant d’un célèbre fait divers issu des années 1940, l’auteure construit avec une grande méticulosité un roman qui va d’emblée captiver les accros à ce type de récit qui les entraîne sur des pistes truffées d’embûches. Ce faisant, elle tisse une fiction qui dépasse avec brio les zones d’ombre de l’affaire Paula Jean Welden. Nourrissant de la sorte une réflexion puissante sur les mots perte, violence et identité.