La première signifie, peu d’amis, peu de relations professionnelles, peu de famille, peu d’activités de loisir… La deuxième est un sentiment éprouvé alors qu’on est bien entouré. Dans ce cas, la solitude évoque quelque chose du rapport à soi-même, de la confiance en soi et en les autres.

Gérard Macqueron* parle alors de solitude « intérieure », liée à une image douloureuse de soi-même et qui empêche de vivre sereinement le lien avec l’autre. Elle attise ou réveille en nous une peur ancestrale, celle d’un danger qui menace notre survie et qu’on ne serait pas en mesure d’affronter seul. Cette angoisse est normale. La sécurité apportée par l’environnement du petit enfant l’aide à apprendre à dépasser les moments difficiles où elle se produit. Or cet apprentissage n’est jamais parfait, il peut même être défectueux ; il faut alors s’y mettre, Janette, s’entraîner à juguler cette peur de se sentir seule.

Comment ?

Le problème est que cette angoisse normale est vécue par certaines comme anormale. Ces Janette vont alors raminer, ressasser des pensées négatives du type « personne ne m’aime »… Elle vont ainsi renforcer leur idée qu’être seule est pathologique, elle vont se faire encore plus peur et s’enfoncer dans la certitude que c’est leur destin.

En fin de compte, Janette qui vous sentez seule, vous ne souffrez pas du fait d’être seule mais de la représentation que vous vous faites de la solitude et ce depuis que vous êtes petite ! Vous vous croyez abandonnée et en grand danger dès qu’on ne s’occupe plus de vous et vous devenez tellement exigeante que vous énervez les autres, vous faites fuir qui essaierait de le faire.

Mais personne ne doit s’occuper de vous !

Apprenez que vous n’êtes plus une enfant, vous êtes une grande et belle personne, capable de gérer vos émotions, SEULE, capable de vous dire que la peur n’est pas mortelle, au contraire elle est un signal positif de besoin de grandir en apprenant à FAIRE SEULE avec ce que vous ressentez.

À bien réfléchir, Janette, dans son corps, dans sa tête, chacune est toujours seule, même accompagnée ! Et tout se passe bien dès que vous prenez soin de votre vie, de votre corps et de votre tête en pensant que vous êtes assez forte pour n’avoir besoin de personne pour le faire. Vous ferez ainsi la paix avec vous-même, et c’est en assumant vos défauts, votre histoire et en vous estimant plus, plus, plus… que vous irez mieux vers l’autre.

Heu ! Un petit aparté : tout cela bien sûr est vrai aussi et réciproquement pour les Jano !

Conclusion : Promettez-vous chaque matin de ne plus écouter les pensées négatives, décidez de faire chaque jour une action (même toute petite) qui a du sens pour vous, qui vous fait plaisir pour vous sentir exister, et cherchez à votre mesure des actions collectives où vous trouverez en retour des signaux positifs de confort.