#Psycho & Bien-être | #Psycho des petits

Pourquoi tant de « Pourquoi ? » ?

par Claudine Boulanger-Pic

9 novembre 2024

C’est quand il maîtrise approximativement le langage que votre enfant commence à poser des questions, soit aux environs de 3 ans.  Ses « pourquoi ? » sont indispensables à la construction de sa personnalité. Il se forge des repères et vous êtes son référentiel…

Les « pourquoi » : une curiosité naturelle

C’est une façon pour votre enfant d’acquérir de la maturité. Derrière cette avalanche de questions, votre enfant cherche à se situer dans ce monde qui l’entoure, dont il ne connait rien et qui peut l’inquiéter s’il ne réussit pas à le comprendre petit à petit. Ce qui a pour effet d’amplifier son intérêt pour une chose puis une autre et d’attiser sa curiosité… Il se met ainsi à apprendre !!

Si personne ne répond, son besoin de savoir s’émousse, sa capacité à apprendre aussi ; inversement  l’angoisse et le repli sur soi augmentent.

La curiosité n’est pas un vilain défaut, c’est même une qualité

Les « pourquoi ? » incessants des enfants n’ont pas pour objet d’exaspérer les parents mais d’obtenir des explications. Les petits ont un rôle plus actif dans l’apprentissage du monde qui les entoure que vous ne le pensez. Quand les explications leur conviennent, les petits fouillent plus loin, à leur mesure. 

Différentes études tendent à montrer que l’enfant ne sait pas différencier la cause de l’effet avant l’âge de 7 ou 8 ans. Ce qui donne à ses narrations de faits un côté assez croustillant,  « sans queue ni tête » puisqu’il ne maîtrise pas les liens de causalité, ni les successions espace-temps !

N’exigez donc pas qu’il raisonne comme vous, adulte, ni qu’il comprenne vos réponses si elles sont trop « élaborées ». Il suffit souvent de lui demander ce qu’il en pense lui, et il va vous guider à compléter sa réponse ; car quand l’enfant vous pose une question à vous c’est qu’il a une petite idée, il a déjà perçu des éléments explicatifs ailleurs et il vous demande de confirmer ou de l’aider à assembler les morceaux, les fameux «  c’est comme… ! ».

Votre explication doit être appropriée à sa demande. Il est même souhaitable de ne fournir des informations que si l’enfant en demande car c’est seulement là qu’il est capable de les comprendre et de les intégrer.

Ne vous offusquez pas si votre enfant vous demande pourquoi les yeux de la dame sont bridés, pourquoi Clément a une couleur de peau différente de la sienne ou pourquoi Juliette est dans une drôle de poussette ? C’est l’occasion rêvée pour lui expliquer les différences ethniques, culturelles voire religieuses ou ce qu’est le handicap.

N’éludez pas les questions douloureuses. Si son papy est malade et que l’enfant demande pourquoi, ne le laissez pas dans l’ignorance. N’oubliez pas, les pourquoi font partie de son apprentissage de la vie. Méfiez-vous cependant du poids des mots qui peuvent être sources d’angoisse. Ne dites pas que votre voisine est partie dormir pour toujours. C’est la meilleure manière de fausser les informations et de l’aider à ne plus pouvoir s’endormir !

N’ayez pas peur de lui dire que vous ne savez pas répondre ; personne ne peut tout savoir ; on ne réussit pas à tout expliquer d’ailleurs. N’hésitez pas à refuser de répondre ; il peut être trop jeune pour le sujet,ou cette préoccupation ne peut concerner que les adultes. Ce sont des réponses en elles-mêmes, qu’il a aussi besoin d’entendre. Ne détournez pas ses questions, ne mentez pas, n’inventez rien ! Il doit pouvoir vous faire confiance !

J’en ai marre des « Pourquoi? »

Et vous en avez le droit, personne ne vous en voudra. En revanche ne l’envoyez pas paître si vous êtes lasse de répondre. Proposez-lui plutôt de revenir vers lui lorsque vous serez plus disponible. Il apprendra ainsi le respect… A condition que vous lui donniez aussi le droit de ne pas répondre immédiatement à toutes vos questions… (Ceci pour les Janette qui voudraient trop contrôler).  

A lire pour aller plus loin:

« Parents efficaces » de Thomas Gordon, chez Poche

« Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » d’Adèle Faber et Elaine Mazlish, chez Broché

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