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Muse : Janis Joplin, rockeuse révolutionnaire

par Jane Doe

19 janvier 2023

Auteure-compositrice-chanteuse américaine à la voix aiguë, rauque et galvanisante, ses performances et son magnétisme sur scène, son style flamboyant ont brisé les stéréotypes sur les artistes féminines, ont influencé et inspiré de nombreuses chanteuses… et chanteurs.

« Ne vous compromettez jamais. Vous êtes tout ce que vous avez. »

Janis Joplin

Janis Joplin naît le 19 janvier 1943 à Port Arthur, au Texas. Sa mère (Dorothy Bonita East) est chargée des inscriptions et des dossiers des élèves dans une école de commerce. Son père (Seth Ward Joplin) est ingénieur chez Texaco. Très tôt, grâce à sa voix de soprano, elle chante dans la chorale de l’église locale. Adolescente, Janis a eu du mal à grandir dans un Texas conservateur et conformiste. Potelée au visage marqué d’acné, elle peint, s’intéresse aux arts, et n’est pas conforme à l’image typique de la jeune femme des années 50.

Blues, folk et culture beatnik

Complexée par son physique, elle trouve refuge dans le blues et le gospel, découvre Bessie Smith, Ma Rainey Lead Belly, et décide de devenir chanteuse. Au lycée, elle abandonne sa voix de soprano pour les chansons blues et folk.

Inscrite à 18 ans à l’Université du Texas à Austin, elle s’initie à la culture beatnik, se teint les cheveux en orange, porte des vêtements d’homme et cultive un style rebelle influencé par les poètes de la Beat Generation, un mouvement littéraire américain des années 1950. « Elle va pieds nus quand elle en a envie, porte des Levi’s en classe parce qu’ils sont plus confortables. Partout où elle va, elle emporte son autoharpe au cas où elle aurait envie de chanter », note un étudiant dans le journal de l’université.

Deux ans plus tard, elle abandonne ses études d’arts et d’histoire, pour chanter dans des clubs texans. En janvier 1963, elle quitte alors le Texas pour San Francisco, où elle enregistre des standards de blues (« Typewriter Talk »), s’adonne aussi à l’alcool, aux amphétamines et à l’héroïne.

Consécration

Après un court séjour au Texas pour se refaire une santé sans drogues ni alcool, elle retourne à San Francisco et rejoint le groupe de rock californien Big Brother and the Holding Company. La formation connaît la consécration au Festival de Monterey auquel participent notamment Grateful Dead, The Who et Jimi Hendrix Experience. En 1968, le groupe sort « Cheap Thrills » (plaisirs faciles), un second album remarqué pour sa pochette psychédélique et l’interprétation par Janis du « Summertime » de Gerschwin. Cette dernière quitte le groupe pour former le Kozmic Blues Band, qui jouera au Festival de Woodstock avant de se séparer rapidement en 1969. Janis prend part à la formation du groupe canadien The Full Tilt Boogie Band, qui entame une tournée nord-américaine et commence à enregistrer un album.

Influences générationnelles

Elle meurt cependant le 4 octobre 1970 à Los Angeles d’une overdose. Elle avait 27 ans. Un disque posthume (« Pearl ») paraîtra en 1971, sur lequel figure le titre a capella « Mercedes Benz ».

Avec sa voix rauque et authentiquement blues, un jeu de scène, des habits peu conventionnels pour une chanteuse de l’époque, elle reste une interprète d’exception.

Chantant sans pudeur ni tabou la liberté sexuelle (« One Night Stand »), l’oppression des femmes (« Women Is Losers ») et véhiculant des messages féministes (« Move over »), elle a influencé et inspiré des générations d’artistes, femmes ou hommes.

BIOGRAPHIE

  • 19 Janvier 1943 : naissance à Port Arthur
  • 1963 : chante le folk et le blues dans les bars texans
  • 1966 : rejoint le groupe Big Brother and the Holding Company
  • 1967 : chante au Festival Pop de Monterey
  • 1968 : album « Cheap Thrills »
  • 1968 : forme le groupe Kozmic Blues Band
  • 1969 : Festival de Woodstock
  • 1969 : 3ème album « I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama ! »
  • 1969 : co-fonde le groupe The Full Tilt Boogie Band
  • 4 octobre 1970 : décède à Los Angeles
  • 1971 : album posthume « Pearl »

ANECDOTE

Fan de vitesse, elle s’achète en 1968 une Porsche 356 qu’elle fait repeindre avec des paysages, des oiseaux, des papillons, des champignons, des yeux flottants et des visages en forme de crâne, à la façon des fresques murales.

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