par Charles Demoulin
6 septembre 2020
Je suppose que plusieurs d’entre vous se demandent ce que signifie seum. Je vous explique ! Depuis un certain temps, chez les jeunes, est apparue l’expression ‘avoir le seum’. Seum venant du mot arabe sèem qui signifie venin. Dès lors, ‘avoir le seum’ pourrait se traduire par être énervé, en colère, agacé ou encore dégoûté.
Mais ceci n’est pas la seule explication que je dois vous donner. En effet, dans la présentation de cet ouvrage, sa maison d’édition ‘Le Cherche Midi’ évoque : ‘Les contes de la street, incorrects et badass’. La street étant la banlieue et badass signifiant qui déchire. Du coup, je pourrais vous présenter : ‘Les Contes incorrects et qui déchirent d’une banlieue’. Reste que le titre que vous découvrirez en librairie est bien : ‘Les contes du Seum’. Ces contes qui sont au nombre de cinq, et dont leur écriture va quelque peu changer vos habitudes de lecture. Mais c’est divinement bon !
Il y a tout d’abord cette légende du braquage, tombée dans le coma suite à une chute, et qui se réveille trente ans plus tard au cœur de sa banlieue, là où les codes ont vachement changé. Vient ensuite cette star du foot, aujourd’hui ruinée, et qui revient dans cette cité pour vivre chez ses parents. On y découvre aussi ceux qui croient avoir une idée de génie, et qui décident de livrer 300 kg de cannabis le soir, au milieu des tours. Cela en se faisant passer pour des policiers. Las, la livraison va se dérouler durant une nuit d’émeutes.
Je pourrais encore parler de ce pitbull qui rêve d’obtenir le prix Goncourt. Bref, tout ce joyeux petit monde se croise comme à ravi dans la cité du Seum. Si Paul Séré, l’auteur, nous fait beaucoup rire quand il participe à la célèbre émission ‘Jamel Comedy Club’, ou quand il écrit des pièces de théâtre et des one-man-show, s’il s’avère un excellent acteur, voilà qu’aujourd’hui il se révèle en tant qu’auteur… badass. Sa plume, il l’a trempée dans un bain d’acide sulfurique, d’humour et de bouffonnerie.
Avec lui, observateur privilégié du monde de ces banlieues où il a vécu, nous allons dédramatiser notre quotidien et balayer ces idées noires souvent liées à cette saloperie de Covid-19 qui n’en finit pas de finir. Sa vision de la ’street’ est à la fois désopilante et impitoyable. Mais quoi de plus relaxant que d’observer des gens galérer alors qu’on est tranquillement posé à lire dans son canapé ? Un régal !
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