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« L’énigme de la chambre 622 »

par Charles Demoulin

2 août 2020

Joël Dicker est de retour. Et comme à son habitude, aux Éditions de Fallois. Un Joël Dicker qui, ici, à non seulement choisi sa Suisse natale pour planter le décor de son nouveau roman, mais qui, chose surprenante, a décidé d’être l’un des acteurs principaux de ce récit. C’est donc en sa compagnie que le lecteur va tenter de résoudre l’énigme qui a contribué à la disparition de la chambre 622 au Palace de Verbier situé au cœur des Alpes suisses. Cette Suisse que chacun dépeint comme étant celle des riches banquiers.

Révélé en 2012 par ‘La vérité sur l’affaire Harry Québert’, ouvrage vendu à plus de 5 millions d’exemplaires et devenant, même une série télé, Joël Dicker a encore largement séduit les amoureux de belles lectures avec ‘Le livre des Baltimore’. Pour ma part, je ne le cache pas, je suis un de ses fans. C’est donc avec grande impatience que j’attendais la sortie de son 5e roman dont je vais tenter ici de vous dévoiler une part de l’intrigue.

Éprouvé par le décès de son éditeur – Bernard de Fallois est décédé en janvier 2018 -, mais également par la fin de son aventure avec Sloane, sa voisine de palier, le narrateur, qui curieusement se prénomme Joël, décide de faire une pose au somptueux Palace de Verbier. Ce afin de ressourcer. Lorsqu’il y dépose ses valises, il se voit attribuer la chambre 623, l’une des plus belles suites de l’hôtel. Toutefois, en gagnant celle-ci en compagnie d’un membre du personnel, il constate qu’il n’y a pas de chambre 622, mais bien une 621bis. Pourquoi, demande-t-il au groom ? Et celui-ci de répondre qu’il ne sait pas.

Intrigué, Joël, aidé en cela par Scarlett, sa voisine de la 621, va tenter d’en connaître la raison. Je n’en dirais pas plus. Si ce n’est que, il y a quelque temps de cela, un cadavre fut découvert à 6h30 du matin dans la 622 et que l’enquête de police n’aboutira jamais. Pour ce qui est des 570 pages que comporte ce roman, elles sont faites de nombreux sauts dans le temps qui vont parfois perturber le lecteur qui croyait avoir enfin découvert le nom du coupable.

De plus, la fin de ce récit s’avérera totalement imprévisible. Si certains détracteurs parleront de l’utilisation de ficelles assez grossières, de situations rocambolesques, d’accumulation de clichés, d’un trop plein de rebondissements ou d’une fin abracadabrante, je vous dirais que pour ma part, j’ai adoré me perdre dans les méandres de ce roman échafaudé sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies. Cela dans une Suisse pas si tranquille que cela.