La vie est rude à Saint-Avre, un petit village de la Creuse qui s’est vidé peu à peu de ses habitants suite à l’exode rural. Au plus fort de ces départs, une nouvelle s’en vient inquiéter tous ceux qui sont restés : le château municipal va devenir un orphelinat où seront accueillis des enfants venus d’ailleurs. Et de fait, peu après, débarquent dans la région des dizaines de jeunes garçons et filles.

Parmi eux, Mila, une petite Réunionnaise arrachée non seulement à son île, mais aussi à sa famille. Très vite, cette gamine va trouver un peu de réconfort auprès d’Ernestine et d’Hector, un couple vieillissant n’ayant pas eu d’enfants, et propriétaire de l’épicerie du coin. 

Il faut savoir que depuis sa plus tendre enfance, Hector, un homme à la sensibilité à fleur de peau, est appelé l’idiot du village. Quant à Ernestine, elle cultivait en elle jour après jour, ce mal-être de ne pas avoir eu d’enfant. D’où cette attractivité pour Mila qui, par son explosivité enfantine, va tout simplement dynamiter leur vie.

Toutefois, cet attachement profond qui va se créer entre Mila et ce vieux couple, va contrarier les autorités administratives qui voient là un contournement des règles strictes imposées à tous les enfants du ‘château’. Qu’importe cet amour entre trois êtres épris de la sérénité d’une véritable vie de famille, les règles sont les mêmes pour tous.

De façon émouvante et par le biais d’une plume empreinte de luminosité, ‘L’enfant du volcan’ évoque avec grande sensibilité, la rencontre d’âmes écartelées en quête d’un réel lien familial. C’est beau et triste tout à la fois.