par Charles Demoulin
6 août 2024
Pour ceux et celles qui vont prendre leurs vacances en août, mais aussi pour tous les passionnés de lecture, Janette s’est penchée sur différents titres d’ouvrages qui pourraient combler d’aise leurs envies de lire. Et pour faire mieux encore, ces différents romans sont présentés selon les thèmes qu’ils abordent. De quoi savoir d’emblée vers quel rayon se diriger.
AIMEZ-VOUS L’HISTOIRE ?
‘Le voyageur de l’Histoire’, de Bruno Solo aux éditions du Rocher
Dans ‘Les visiteurs d’Histoire’, Bruno Solo avait convié chez lui, le temps d’un dîner imaginaire, des figures de notre Histoire. Telle une évidence, une nouvelle envie lui est née : faire le chemin inverse, emprunter les couloirs du temps, et s’inviter à son tour. Se jouant des mers et des pays, il voyage à travers les siècles et nous fait découvrir des personnages qui l’accompagnent depuis longtemps et qui depuis toujours aiguisent sa curiosité.
À Alexandrie, c’est Cléopâtre, reine d’Égypte, déesse fascinante et mystérieuse qui se confie à lui. Suétone, l’incroyable auteur et narrateur de la ‘Vie des douze Césars’, le reçoit chez lui, à Rome. Hildegarde de Bingen, moniale bénédictine allemande, convoque Dieu à leur rendez-vous. Il se rendra en suite chez François Rabelais, Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, Artemisia Gentileschi, une des premières peintres de l’histoire… Avec son sens inné de la narration et ses dialogues savoureux, Bruno Solo nous embarque avec érudition et humour, aux quatre coins du monde.
‘L’Histoire de France vécue par douze familles’, de Nicolas Saudray chez ediSens.
La petite histoire nourrit la grande. C’est ce que montre ce récit consacré au parcours de douze familles dont l’auteur est issu, et dont trois sont connues depuis le Moyen Âge. Une extrême diversité y règne : quatre sortes de noblesse, des militaires de tous grades, des chapeliers, des boulangers, des meuniers, force paysans… À un pasteur protestant de choc répond un prêtre catholique béatifié, l’étonnant compositeur Erik Satie se moque de trois généraux bretons…
Le lecteur va combattre avec Jeanne d’Arc à Patay en 1429. Se cachera après la révocation de l’édit de Nantes en 1685. Passera la Bérézina en 1812. Assistera impuissant à l’incendie du ministère des Finances en 1871. S’efforcera d’arrêter les chars allemands en 1940…
Voilà certes une vue assez inattendue de l’histoire de France. Une vue décrite de l’intérieur par des gens issus de tout milieu, et qui nous pose cette question : Comment nos ancêtres ont-ils pu résister à la série de calamités qui s’est abattue sur eux ?
‘La Russie de demain’, de Giles Cosson aux éditions de Paris Max Chaleil
L’auteur nous propose ici une lecture de la pensée russe à travers les principaux écrivains qui ont marqué les 19e, 20e et 21e siècles. Un éclairage sur le tropisme occidental et le panslavisme qui la caractérisent. Pour l’auteur, c’est ici une réponse à l’aveuglement actuel qui mène au chaos.
À l’heure où plus d’un péril nous menace, où le monde semble pris de folie, où tout semble se résumer à une opposition absurde entre la Russie de Poutine et un Occident ayant perdu ses racines spirituelles, le moment est venu de se pencher sur ce que la Russie de demain peut apporter à notre univers éclaté. L’histoire littéraire de ce pays si riche en écrivains et poètes peut en effet éclairer l’avenir qui nous attend.
Cet examen libre de parti pris politique peut offrir des voies d’espérance menant à une meilleure compréhension de la situation actuelle et à l’approche d’une solution acceptable par tous. Il est temps que s’apaise une opposition désolante face aux enjeux redoutables d’un monde en complet bouleversement.
Une démonstration que les réponses aux crises que connaît le monde d’aujourd’hui peuvent trouver réponse dans les leçons du passé. Et ce à travers la littérature russe.
POLARS ET TRILLERS
‘Les fantômes du Finistère’, de Jean-Luc Bannalec aux Presses de la Cité
Amoureux de la Bretagne, l’auteur, qui est Allemand, a même pris pour pseudonyme un nom que fleure bon ceux de l’Ouest de la France. C’est lui aussi qui a créé le commissaire Dupin dont les enquêtes sont traduites dans 14 pays, et ont donné lieu à une série télévisée diffusée en Allemagne puis sur France 3.
Revoici donc Dupin qui cette fois se retrouve dans le Finistère Nord afin de découvrir qui a bien pu empoisonner Joëlle Contel, une vieille dame propriétaire d’une magnifique abbaye restaurée, de terres agricoles et qui laisse par ailleurs un héritage immobilier important.
Tous liés par l’ornithologie, les membres de la famille deviennent autant de suspects, car des pages d’un carnet de la victime traitant de ce sujet, et plus spécialement sur des espèces supposées disparues ont été arrachées. Seraient-elles à l’origine du crime ? Sauf qu’un nouveau meurtre vient brouiller les pistes. L’occasion de visiter la Bretagne et de goûter à sa remarquable gastronomie, même assis dans votre fauteuil à la recherche de l’assassin.
‘Tueuses en série’, de Frédérique Volot chez L’Opportun
Très peu de femmes font partie de la catégorie des tueurs en série. À la différence des hommes, elles tueraient plus pour l’argent et le pouvoir que par pulsion. Dans cet ouvrage, l’auteure brosse les portraits de tueuses en série emblématiques : Marie Besnard, Jeanne Weber, Marie Becker, Magdalena Solis…
Supérieurement documentée, Frédérique Volot analyse le cheminement de chacune d’entre elles. Revient sur leurs motivations, leurs crimes et leurs erreurs. Pourquoi tuent-elles ? Peut-on parler de coups de folie répétés ou d’actes mûrement réfléchis ? Quelle part prend l’envie de vengeance dans leur détermination ? Existe-t-il un portrait-robot de la tueuse en série ?
Leurs parcours de vie sont souvent tragiques. Abus sexuels, parents violents, misère traumatisante… qui expliquent sans l’excuser le passage à l’acte. Lisez cet ouvrage et découvrez les personnalités glaçantes et parfois attachantes de ces monstres au féminin.
La Maison noire’, de Yûsuke Kishi chez Belfond
C’est un portait sans concession de la société japonaise d’aujourd’hui – mais est-elle la seule – que nous dresse Yûsuke Kishi. Une société où l’appât du gain érode petit à petit les valeurs longtemps traditionnelles qui étaient l’apanage de l’Empire du Soleil levant. Si vous aimez le noir de chez noir, ce roman est fait pour vous.
Tous les matins, Shinji Wakatsuki se rend à son cabinet d’assurances où il épluche les avis de décès pour y relever les incohérences. Cela vu qu’il sait pertinemment que nombreux sont ceux qui sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement.
Or, aujourd’hui, un coup de fil va le mettre sur la piste d’un dossier plus compliqué que prévu : un certain Shigenori Komoda lui demande de venir constater un décès. Sur place, Wakatsuki va faire une étrange découverte : le corps d’une enfant de 12 ans pendu. Suicide ? Son instinct lui dicte qu’il s’est passé quelque chose. Quelque chose qui va le conduire aux confins de la noirceur de l’âme humaine.
VIVRE EST UN COMBAT
‘Et, refleurir’, de Kiyémis chez Philippe Rey
Premier roman pour le moins remarquable qui rend non seulement hommage à la grand-mère de l’auteure, mais également aux rêves déraisonnables, à la témérité, et à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés. Un ouvrage superbement pimenté de poèmesqui s’en viennent illustrer les propos tenus dans certains chapitres.
Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d’arachides. Mais ses rêves sont autres que cette vie dans les champs. Aussi entend-elle à chaque instant casser la routine dans laquelle le village désire l’installer. Entre une volonté d’étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque nouveau pas vers son destin produira une onde de choc qui la transformera définitivement, mais également ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.
‘Révéler mes visages’, de Janis Sahraoui avec Tal Madesta chez HarperCollins
Cet ouvrage se présente comme un témoignage bouleversant d’une artiste revenue aujourd’hui sur le devant de la scène en révélant publiquement sa transidentité. Et cela comme peu d’artistes français ont osé le faire.
Des années avant d’assumer sa transidentité, Janis est un petit garçon aux yeux de tous. Seule sa mère Fatima respecte sa profonde sensibilité. Enfant incomprise, cible de harcèlement scolaire, victime d’une violence domestique qui va se déchaîner sur elle après la mort de sa mère, Janis s’accroche grâce au souvenir de celle qui a semé en elle les graines de la créativité et de l’amour. Mais pour survivre à cette enfance qui n’en est pas une, une seule solution : se créer un masque.
Sur la plateforme MySpace, Janis partage ses compositions musicales et incarne Sliimy, un personnage aussi pétillant que sa vie est sombre. Mais ses chansons deviennent virales et attirent bientôt l’attention des producteurs. Très vite, Sliimy signe pour un grand label et rencontre un succès immédiat. Mais cela n’empêche pas la souffrance avec un harcèlement décuplé par la célébrité…
‘Je m’appelle Hanna’, de David Khayat chez Albin Michel
Dans ce roman passionnant, le professeur David Khayat, cancérologue de renommée internationale, entraîne le lecteur au cœur d’un extraordinaire combat : celui de la vie contre la mort. Pour ce faire, il a voulu, à travers deux héroïnes, Hanna et Esther, décrire ce qu’il a ressenti tout au long de sa carrière. Près de cinquante ans passés à lutter contre le cancer et à accompagner des milliers d’hommes et de femmes.
Mais ne comptez pas ici sur Janette pour vous livrer la trame de ce récit qui tient de la haute voltige et de la gageure. Il fallait être grandement gonflé et être de la partie pour s’attaquer à l’écriture d’un ouvrage de ce type où la dureté est souvent très présente.
On vous dira juste qu’Hanna est en guerre et se bat seule pour survivre, encerclée qu’elle est par des ennemis invisibles, alors qu’Esther se bat contre la maladie. Laquelle des deux survivra ?
AVEC AUSCHWITZ ET VARSOVIE EN TOILE DE FOND
‘La sage-femme clandestine’, de Soraya Lane chez City
Cet ouvrage émouvant et attachant, basé sur des faits historiques, nous fait découvrir des personnages profondément humains qui vont tout mettre en œuvre pour épargner des enfants d’un destin pour le moins tragique.
Alors que la guerre fait rage en Pologne occupée, Emilia est l’une des rares personnes à pouvoir circuler librement. En tant que sage-femme, elle bénéficie d’une précieuse liberté pour pouvoir se rendre auprès de ses patientes enceintes. Cela lui permet aussi de mettre parfois au monde des enfants juifs qu’elle évacue ensuite grâce à la Résistance.
Jusqu’au jour où elle est trahie et déportée à Auschwitz. Dans cet univers d’une infinie noirceur où règnent la faim, le froid et la mort, on lui demande d’exercer son métier. Sans médicaments, avec simplement un peu d’eau et quelques chiffons, elle va aider les détenues à accoucher. Sauf qu’elle va se rendre compte qu’elle peut faire plus. Mais si son plan est découvert, ce sera la mort qui l’attendra.
‘Les Larmes de nos Mères’, d’Aurélie Puaud-Champagne chez City
Voilà un roman qui va s’articuler sur trois temporalités allant des années 1940 à la fin des années 1980 en faisant une pause sur celles de 1970. Un roman où dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale, un secret de famille va bouleverser plusieurs générations.
Dans le Paris occupé par les nazis, Myriam vient d’être arrêtée. Juste parce qu’elle est juive. Enceinte, elle est conduite à l’hôpital Rothschild pour accoucher. Mais elle n’aura le droit de prendre son enfant que quelques instants dans ses bras avant d’être arrachée à lui et d’être déportée à Auschwitz.
Dans ce camp de la mort où règnent la faim, le froid et la violence, Myriam ne pense qu’à cet enfant qu’elle risque de ne jamais connaître. Seule consolation pour elle, il ne l’a pas accompagnée au cœur de cet enfer. Des années plus tard, un jeune homme fête ses 18 ans. L’âge auquel il peut enfin ouvrir une lettre que sa mère biologique, disparue depuis longtemps, lui a laissée comme unique héritage. En remontant le fil de son histoire familiale, va surgir une indicible vérité qui changera sa vie à tout jamais.
‘Dans tes yeux’, de Marek Halter chez XO éditions
Dans ce livre de moins de 120 pages résonne le Cantique des cantiques, le plus beau chant selon l’auteur que la Bible nous a laissé, et que se récitent Salomon et Sulamite, deux ados amoureux dans l’enfer du ghetto de Varsovie.
Hanté par son enfance à Varsovie, l’auteur se souvient des nombreuses cours qui sentaient bon le pain frais et le hareng salé. On y vendait à la criée aussi bien des fruits venus de Palestine que des journaux en yiddish. Et puis, le 2 octobre 1940, le gouverneur nazi Ludwig Fischer décréta la création du ghetto, transformant ce monde bouillonnant en un immense cimetière de vivants.
Et pourtant, dans ce ghetto, le désir de la vie est plus fort que la mort et l’amour est surtout présent. Et ce livre bouleversant de nous raconter l’histoire d’un amour impossible, conjuguée à celles du mal absolu et de la mémoire d’un monde englouti.
SUR UN TON BIBLIOGRAPHIQUE
‘Glamour sur la 5e Avenue’, de Renée Rosen chez Belfond
Dans le New York des années 1930, voici le fabuleux destin d’une jeune femme qui allait révolutionner l’univers de la beauté : Estée Lauder. Une épopée romanesque et féministe, un vrai petit bijou de lecture pour toutes le Janette.
En cette période des années 1930, la troisième plus grande ville du continent américain derrière Mexico et São Paulo, est l’endroit parfait pour se faire oublier. C’est du moins l’espoir de la jeune Gloria Downing qui fuit un scandale familial dévastateur. Prête à se réinventer, il ne lui manque plus qu’une nouvelle amie pour l’accompagner dans la ville de tous les possibles. C’est alors que le destin va mettre sur sa route l’idéaliste Estée…
Estée est avide de succès. Un jour, son nom sera aussi célèbre que celui d’Elizabeth Arden ou d’Helena Rubinstein. Et voici Gloria embarquée dans la folle ambition d’Estée. Entre système D et persévérance, grands espoirs et nombreuses déconvenues, les deux amies vont se découvrir des ressources insoupçonnées. Mais dans une société ouvertement hostile aux femmes de pouvoir, le prix du succès sera exorbitant. Une superbe découverte du New York d’avant et après la Seconde Guerre mondiale.
‘Jeanne Chauvin, pionnière des avocates’, de Michèle Dassas chez Ramsay
Après vous l’avoir présentée en bande dessinée, Janette vous propose aujourd’hui de suivre plus largement la vie de Jeanne Chauvin, cette femme dont le destin a marqué l’Histoire. En fait, un ouvrage qui se veut aussi un roman et qui, au-delà des faits historiques, ressuscite une Jeanne plus intime, avec ses passions et sa sensibilité toute féminine.
« Robe sur robe ne vaut », voilà comment ses confrères avocats accueillirent la prestation de la première femme à avoir plaidé en 1901. Les railleries et le mépris traduisaient l’angoisse des hommes de voir des représentantes du sexe dit faible, accéder à des fonctions qui leur étaient jusqu’alors réservées. Combien avait-elle dû se battre avant de pouvoir prêter serment, trois ans après avoir essuyé un humiliant refus, alors qu’elle était pourtant munie de tous les diplômes nécessaires ?
Outre les multiples combats livrés par Jeanne, outre son humanité, ses espoirs… c’est aussi la mentalité d’une époque qui nous est décrite dans ce livre passionnant et superbement documenté.
‘Les héritiers’, de Bernard Pascuito chez Litos
Là où on rêvait qu’un testament soit d’abord une manière de dire : ‘je t’aime’, on bascule presque toujours dans un psychodrame qui creuse son chemin dans notre époque de familles recomposées, d’enfants perdus, de belles-mères insatiables, de beaux-enfants fracassés, de gendres indignes, de pères défaillants parfois monstrueux.
Gina Lollobrigida, la belle Italienne couverte d’or, dépouillée à l’heure de sa mort par son jardinier. Georges Brassens, le poète tranquille, rattrapé quarante ans après sa disparition par les turpitudes autour de sa succession, voilà qui vient s’ajouter à dix-huit autres affaires célèbres, terrifiantes, absurdes ou… magnifiques. Delarue, Hallyday, Picasso, Montand, Claude François, Trenet…
Par le biais de personnalités défuntes, l’auteur nous dépeint ce monde de l’héritage fait de perfidies, de rancœurs, de trahisons, de faiblesses tragiques, et qui est le plus souvent la vie en pire.
HISTOIRES DE FAMILLES
‘L’héritage d’Esméralda’, de Soraya Lane chez City
De Londres à Cuba, entre secrets et trahisons, Soraya Lane nous propose une émouvante fresque familiale où l’alternance entre passé et présent aide grandement à la compréhension de cette saga qui va nous faire voyager et surtout découvrir, ce Cuba coloré des années 1950.
Hope House, un nom qui résonne douloureusement. Avant la guerre, à Londres, l’endroit était une maternité pour mères célibataires. Lorsque Claudia apprend que c’est là que sa grand-mère Esméralda est née, tout ce qu’elle croyait savoir sur sa famille vole en éclats. Avec pour seul héritage le blason de la famille Diaz, dynastie puissante originaire de Cuba, Claudia part alors sur les traces de sa véritable histoire familiale.
C’est à l’autre bout du monde qu’elle découvre que la maison des Diaz est en ruine et qu’il ne reste rien de la splendeur du passé. C’est là aussi qu’elle réalise que ces vieilles pierres dissimulent de nombreux secrets. Notamment la tragique histoire d’une jeune fille de bonne famille tombée amoureuse d’un homme qu’elle n’avait pas le droit d’aimer.
‘Les Larmes secrètes’, de Frédérique Volt aux Presses de la Cité – Terres de France
Émouvant. Captivant. Ce roman que nous propose la Frédérique Volot voit haine et amour se côtoyer sans cesse. Un roman puissant et remarquablement écrit, que l’on qualifierait volontiers de régional, tant l’on sait que l’auteure aime mettre en exergue les richesses de sa région natale : les Vosges.
À Monthureux-sur-Saône, Émile et Léontine concrétisent leur rêve : être propriétaires d’un café-hôtel-restaurant : l’Hôtel de la Gare. Renée, leur fille, épouse Fernand, le boucher-charcutier. Mais de santé fragile, elle peine à l’assister dans son travail, ce qui va obliger Fernand à changer de métier. Pistonné, il devient gardien de la paix à Paris. Or, un soir, dans la cour de son immeuble, il découvre un homme mourant.
C’est un Russe qui, dans un dernier souffle, lui confie une montre à remettre à un certain Tchernikov. Fernand qui l’a retrouvé va bientôt se lier avec la communauté russe qui vit à Paris, ayant fui la révolution d’Octobre et la furie bolchevique. Rencontre qui va toutefois bouleverser la vie du couple vosgien et de ses enfants. Car en février 1941, la Gestapo recherche nombre d’exilés russes. Et Fernand d’organiser leur exfiltration vers l’Hôtel de la Gare, celui de ses beaux-parents. Toutefois…
‘Le livre perdu d’une pirate de l’Edelweiss’, de Brianna Labuskes chez HarperCollins
Cet ouvrage qui jongle habilement entre faits historiques et fiction s’impose non seulement comme une belle histoire d’amour et de courage, mais fait également la part belle à une qualité narrative qui captive le lecteur jusqu’au point final. C’est vrai que le mot émotion fait largement partie de ce récit à plusieurs temporalités.
Allemagne 1946. Emmy Clarke est bibliothécaire et non soldat. Ce qui n’empêche pas la Bibliothèque du Congrès de l’envoyer en Allemagne afin d’aider les ‘Monuments Men’ à récupérer et cataloguer la littérature pillée par les nazis. Or, dès son premier jour, elle découvre un recueil de poésie de Rainer Maria Rilke, avec, sur la page du titre, une dédicace manuscrite : « À Annelise’, mon courageux pirate d’Edelweiss.’ Qui se cache derrière cette dédicace. Emmy se promet de le découvrir.
Cette recherche va la conduire à deux sœurs, à une horrible trahison et à une extraordinaire manifestation contre les nazis qui s’est tenue à Berlin au plus fort de la guerre. Ce jour-là, des centaines de femmes courageuses se sont rassemblées dans les rues après l’arrestation par la Gestapo de leurs maris juifs. Elles ont osé dire non au Troisième Reich !
LE RIRE QUAND IL NOUS TIENT
‘J’aime pas les gens’, de Baptiste Staub chez l’Opportun
Ce livre jouissif que Janette vous offre en fin de programme est celui qui va vous permettre de décoincer vos zygomatiques. C’est en fait une grosse pinte de rire et l’ouvrage préféré de ceux qui n’aiment rien ni personne. Ou, mieux encore : le recueil d’un misanthrope.
Marre des touristes omniprésents, des hipsters, des conspirationnistes, des riches, des pauvres, des réseaux sociaux, des impôts, des chasseurs, des vieux, des enfants, des magasins. Marre de ceux qui machent trop fort leur pop-corn au cinéma ou qui téléphonent en mode haut-parleur dans les transports. Et que dire alors de ceux et celles qui roulent en trottinette électrique.
Bref, vous râlez pour tout, tout le temps, et vous n’aimez pas les gens. Alors, plongez au plus vite dans ce livre illustré, drôle à en mourir et qui est écrit spécialement pour vous. Car l’auteur y passe en revue tous les sujets sur lesquels il est bon de râler. Et qu’importe si les raisons de vos détestations sont bonnes ou mauvaises. L’essentiel étant de les assumer haut et fort.
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