Spécialisée dans les affaires d’agressions sexuelles, elle nous livre un ouvrage qui s’attache à déconstruire tous les préjugés qui pèsent encore sur le viol et les violeurs, mais aussi à modifier notre perception de la victime et de l’agresseur. Cela afin de susciter des changements profonds dans les mentalités, dans nos lois, et chez tous ceux qui doivent un jour ou l’autre prendre en charge ce type de dossiers.

La quatrième de couverture nous apprend que selon l’auteure, le viol est la manifestation d’un besoin de puissance et de pouvoir sur l’autre. « La vraie jouissance n’est pas le sexe, mais le pouvoir de vie ou de mort sur la victime. ». Le viol n’est pas un accident ou un jeu intime qui aurait mal tourné. Il n’est pas non plus lié à une attirance physique ou sexuelle ni à des pulsions incontrôlables. Pour comprendre ce que sont le viol et la catastrophe psychique qu’il représente pour la victime, il est impératif de connaître le fonctionnement de l’agresseur. Qui viole et pourquoi ? Quelles sont les caractéristiques de ces criminels, leurs tactiques, leurs cibles, leur style de vie, leur lien avec l’alcool, la drogue, mais également la psychopathie ?

L’acte de violer est le résultat d’une lente et longue évolution qui remonte souvent à l’enfance. Dans la très grande majorité des cas, le viol est un acte intentionnel et de nature récidiviste. Estimant qu’il reste beaucoup de travail à accomplir sur le plan législatif, judiciaire et humain, l’auteure formule le vœu que les mentalités soient prêtes pour qu’un réel changement puisse advenir. C’est du reste la raison de ce livre qui se veut global avec un texte parsemé de propositions diverses et variées. Ce sont des pistes de réflexion que Danièle Zucker soumet à tous et à tout gouvernement désireux de lutter à fond contre la délinquance et la criminalité sexuelles. Car plus que jamais, il est urgent de mieux combattre la tragique réalité du viol.