Pour son premier roman, Leïla Bahsaïn, Franco-Marocaine vivant en France depuis une dizaine d’années, nous livre l’histoire d’une jeune femme d’aujourd’hui désireuse, et qu’importe l’endroit, vivre en harmonie totale avec son époque.

Sans père ni frères sur le dos, vivant dans une petite ville marocaine avec sa ‘mère officielle’ et sa sœur Tifa, elle ruse constamment pour vivre son adolescence à plein régime et faire les 400 coups. Cela malgré le lourd et douloureux carcan des diktats marocains. Qu’ils soient religieux, sociaux ou politiques. Elle aguiche les garçons, boit de l’alcool et se moque de ses profs qui débitent sans cesse des chapitres du coran. Elle, elle préfère parler de sexe et d’amour. Comme elle le dit fréquemment en voyant se multiplier massivement les supermarchés et les distributeurs bancaires : « Tout s’achète, même la liberté. » Une liberté qu’elle paiera au prix fort. Lorsque sa mère décède, elle rejoint Paris, là où vit maintenant Tifa avec son époux fondamentaliste. S’inscrivant à la fac d’économie, elle va découvrir que Paris n’est pas ‘le beau nombril du monde’.

Une constatation faite en mesurant sa désillusion face au comportement d’une partie des hommes de sa communauté qui cloîtrent les femmes, elles-mêmes voilées des pieds à la tête. Assignée à résidence, elle fera tout pour fuir…