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Le bon vin ? Celui qui fait plaisir !

par Janette

5 mars 2021

Le vin est un mystère et bien le choisir (puis le servir) un art. Soit. Mais attention à ne pas l’intellectualiser outrageusement. Le vin, d’abord, est un plaisir. Avec ce point de vue-là, pas de sexisme : Janette et Jano sont égaux ! D’ailleurs, sur la Moselle luxembourgeoise, il est un fait incontestable : la vigne se féminise.

Ah, les habitudes… Si les deux tiers des bouteilles de vins sont achetées par Janette (surtout en grandes surfaces), ce ne sont pas elles qui en parlent le plus. Lorsque l’on reçoit à la maison, c’est souvent Jano qui se charge d’ouvrir le flacon et de faire le service. Et au restaurant (si si, souvenez-vous), le sommelier se tourne plus vite vers lui que vers elle.

Il faut reconnaître que le vin est intimidant. Sa diversité est phénoménale et son jargon alambiqué. Pourtant, on ne l’apprécie pas davantage en le décrivant pompeusement ! Et si l’on entrait plutôt dans le monde passionnant du vin par le plaisir qu’il procure, plutôt que par la crainte de ne pas avoir les mots pour l’exprimer ?

Car connaisseurs ou pas (et les plus péremptoires sont-ils les meilleurs ?), nous sommes tous égaux devant la dégustation. Aucune étude scientifique n’a jamais démontré que les hommes dégustaient mieux que les femmes. Ni l’inverse, d’ailleurs ! Au contraire, nous sommes tous équipés du même nombre de récepteurs olfactifs. Seul le lexique et la capacité de relier une sensation à un mot fait la différence entre l’amateur et le chevronné.

D’ailleurs, nous passons nos journées à tester et goûter. Si l’on se donne le droit de préférer telle série, tel artiste, telle crème glacée ou la méridienne plutôt que le canapé, pourquoi rester muette devant le vin ? Pour apprécier il faut connaître et pour affiner ses préférences, il faut goûter !

Profitons-en pour remballer le mythe des vins féminins et masculins. Élaborer un bon vin, c’est parvenir à trouver un point d’équilibre entre un cépage, un terroir et un climat. Il est question de savoir-faire et d’expérience, or ni l’un ni l’autre ne sont sexués. D’ailleurs, les goûts de Janette et de Jano sont très comparables (et de plus en plus), les études marketing le montrent.

Pourtant, le monde du vin a longtemps été macho. Au début du siècle, il était encore inscrit « Interdit aux dames » à l’entrée de la cuverie de la Romanée-Conti. Il paraît que leur présence suffisait à faire tourner le vin (à moins que ce ne soit la tête du maître de chai !). Autrefois, les vigneronnes étaient rares mais parfois très célèbres. En 1788, Françoise-Joséphine de Lur-Saluces emmène le Château d’Yquem (Sauternes) vers sa renommée internationale. Plus tard, en Champagne, Alexandrine Pommery et Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin s’investissent avec un tel succès que les bouteilles portent encore leurs noms. Au Grand-Duché, les étiquettes de deux domaines sont signées par des femmes et – ce n’est donc pas un hasard – ils sont au top niveau : Alice Hartmann et Aly Duhr.

Heureusement, les métiers de la vigne s’universalisent. Auparavant dans les bureaux, les femmes de vignerons étaient aussi indispensables qu’invisibles. Aujourd’hui, elles œuvrent aussi en cave. Sur la Moselle, on assiste même à l’émergence d’une jeune génération talentueuse. Lisa Vesque (domaine Cep d’Or), Corinne Kox (domaine Laurent & Rita Kox), Marie Kox (domaine Sunnen-Hoffmann), Carole Bentz (domaine Claude Bentz) et Michèle Mannes (domaine Häremillen) assurent la pérennité de l’entreprise familiale tout en imposant leurs vues. Dans le négoce, Isabelle Gales (Caves Gales) suit une voie tracée depuis quatre générations. Et en 2008, les domaines Vinsmoselle ont choisi une brillante jeune femme de 23 ans (Charlène Muller) en tant que maître de chai de la cave de Grevenmacher.

Autant de raisons de ne pas se laisser intimider par le raisin ! Contrairement à ce que d’aucuns voudraient nous faire croire, il n’est ni hautain ni élitiste. Le bon goût n’existe pas plus que le mauvais. Seule l’envie de se resservir un verre compte !

Texte : Erwan Nonet

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