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« L’âge d’or »

par Charles Demoulin

18 septembre 2022

Inspiré de faits réels, ce roman, qui se situe à la fin des années 1800, met en scène dans l’Âge d’or d’un New York au tournant du XXe siècle, deux femmes que tout oppose. En filigrane, il nous offre l’évolution des femmes de l’époque, et leurs aspirations à s’affranchir de la tutelle masculine.

Écrit par Renée Rosen et publié chez Belfond, ce récit, par le biais d’une farouche rivalité existant entre deux femmes, nous plonge dans une époque fascinante de l’histoire de New York et de sa high society. Une haute société qui rivalise de réceptions somptueuses en achats vestimentaires et immobiliers fastueux.

D’un côté, on découvre la toute-puissante Caroline Astor, héritière d’une immense fortune familiale et qui règne sans le moindre conteste, sur la haute bourgeoisie new-yorkaise. Épouse du richissime William Astor, elle maîtrise à la perfection tous les codes de cette bourgeoisie omnipotente. Mère de famille irréprochable, épouse  loyale malgré les infidélités de son mari, elle fait et défait les réputations.

Face à elle, Alva Smith. Non, pardonnez-moi, Alva Vanderbilt. Il faut savoir que cette roturière, spectatrice impuissante de la ruine de son père, mais désireuse de prendre une revanche sur la misère que connaît sa famille, a, après avoir investigué sur la fortune de jeunes héritiers du coin, trouvé la solution. Elle a tout simplement épousé le fiston de cette famille Vanderbilt, cataloguée au sein des nouveaux riches.

Désormais capable de rivaliser financièrement avec Caroline Astor, Alva n’a qu’une idée en tête : conquérir cette société new-yorkaise qui ne voit en elle qu’une cocotte parvenue. Face à Caroline qui s’est décrétée reine bal et qui incarne les valeurs du conservatisme, Alba entend bien jouer la carte du renouveau. Ne serait-ce déjà qu’avec des femmes désireuses de s’affranchir de leur époux. Du coup, pendant plus de trente ans, ces deux femmes vont se livrer une guerre qui deviendra légendaire. Un roman qui se dévore.