Cela faisait un bon bout de temps que j’étais resté sans vous lancer une invitation axée sur la lecture d’un polar. Or, avec ‘La fille du troisième’, vous allez découvrir non seulement un excellent récit, mais également un roman policier qui fait la part belle aux femmes. Un must pour ‘Janette’ !

À écouter son auteure, Danièle Saint-Bois, il s’agit certes d’un roman noir, mais aussi d’un vrai roman d’amour. En fait, un polar qui ne respecte pas les codes habituels du… polar. Un ouvrage qui, au-delà d’une sombre affaire de tueurs en série, raconte l’histoire d’un amour hors-norme et volcanique tout à la fois. Je vous résume la trame telle qu’elle se trouve décrite en 4^e de couverture. Sachez tout d’abord qu’il est de bon ton qu’une lieutenante de police garde toujours la tête froide tout en ayant ses idées claires.

Ce qui n’est assurément pas le cas de Swany qui, avant de s’attacher à résoudre avec son équipe des meurtres répétitifs de vieilles dames, devrait tout d’abord mettre un peu d’ordre dans sa vie. Avouer à ses deux mères qui vont bientôt se marier, qu’elle est elle même homosexuelle. Se pencher sur sa relation clandestine avec sa supérieure hiérarchique. S’extraire du bourbier dans lequel elle s’est enlisée en tombant amoureuse de la fille du troisième. Se méfier des séances de vaudou organisées par Bella, sa voisine de palier. Tous ces devoirs remplis, elle pourrait enfin s’attacher à découvrir les indices qui lui permettraient de résoudre cette sombre histoire de tueurs en série.

Flics tout-terrain, frondeuses, spirites, lesbiennes, machos au grand cœur, Tontons macoutes, toute une série de personnages présentés d’entrée de jeu et qui déambulent dans ce polar jubilatoire dont l’intrigue tourne, avec humour, autour d’une cage d’escalier.