par Charles Demoulin
20 septembre 2020
Bernard Marot, l’auteur de cet ouvrage qui paraît aux éditions luxembourgeoises Lardographic, est un ancien journaliste sportif de ‘L’Avenir’. Aujourd’hui, cela fait quinze ans qu’il est à la retraite. Une retraite qui lui permet d’assouvir pleinement ses trois grandes passions. À savoir : l’art de l’écriture, celui de la photographie, et, sans doute le plus beau qui soit dans notre monde actuel, le don aux autres. Aidé par le confinement et puisant largement dans son vécu post-journalistique, il a décidé de raconter l’histoire de cette dame de 83 ans, venue sur les bancs d’une ASBL dénommée ‘Lire et Écrire’, afin de tenter d’apporter remède à son analphabétisme. Or, l’un des bénévoles qui s’occupaient d’elle s’appelait… Bernard Marot.
Manifestement, on peut affirmer sans crainte d’être contredit, que notre homme possède une fibre sociale surdéveloppée. Pour lui, pas question de défiance envers les étrangers. Pas question non plus de racisme. Quant à la différenciation entre les classes sociales, il n’en a cure. Quoi de plus normal dès lors, de le voir mettre son savoir à la disposition de personnes défavorisées. Sachant qu’aujourd’hui une personne sur dix ne sait ni lire ni écrire, c’est tout naturellement qu’il proposa – gracieusement – ses services à une ASBL s’attachant à venir en aide à des personnes possédant ce lourd handicap. Et qu’importe qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs.
Comme il l’explique dans son ouvrage : « On ne peut imaginer la souffrance morale, le désarroi, l’angoisse, la détresse d’un analphabète devant un simple panneau indiquant le nom d’un village. Quelle chance pour moi de pouvoir m’occuper, depuis quatre ans déjà, de ces personnes désarmées, en rupture totale avec ce qu’il y a de plus basique dans la vie : savoir lire et écrire. » Et de mettre en exergue cette femme, venue il y a vingt de cela, sur la pointe des pieds, et sans rien dire à ses petits-enfants, s’inscrire à cette école de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Une femme qui suite à un grave accident dut interrompre longtemps son écolage.
Toutefois, vingt ans après, à l’âge de 83 ans, elle est revenue afin de reprendre, quasiment à zéro, le travail commencé. Et Bernard Marot de nous conter l’acharnement de cette ‘aînée’, mais également tout le bonheur qu’Élisa – c’est son nom d’emprunt – lui a apporté en échange. Notamment durant cette période où, lui aussi, se retrouva à l’hôpital, attaqué par celui que l’on nomme aussi le crabe. Aujourd’hui, tous deux sortent la tête de l’eau, comme l’explique cet ouvrage plein d’espoir et… d’humanité.
À signaler qu’en parallèle, et toujours chez ce même éditeur luxembourgeois, Bernard Marot propose deux recueils de poésies (T1 et T2) : ’J’ai attrapé le virus… de la poésie. Est-ce grave docteur ?’ À lire, mais surtout à méditer longuement.
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