Le véritable nom de cette ‘Madame Bond’ est Betty Pack. Elle est Américaine, et il n’y a rien de fictif en ce qui l’a concerne. Si ce n’est qu’ici, sa biographie est quelque peu romancée. Recrutée par les Services secrets anglais au crépuscule des années folles, elle va désormais s’appeler Cynthia. Un nom de code que lui a donné William Stephenson, celui qui est surnommé l’Intrépide. En fait, le plus grand des espions et par ailleurs un as de la dissimulation.

Entre 1936 et 1938, Betty traverse l’Espagne alors à feu et à sang, révolutionne le Chili, apprend d’un officier polonais les arcanes de la machine Enigma. Cet outil que les Allemands utilisaient pour envoyer des messages codés, mais dont les chercheurs polonais ont réussi à craquer le code. Ici, on entre déjà de plain-pied dans ce qui va s’avérer le deuxième grand conflit mondial.

Si Betty, alias Cynthia, a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale, Stéphanie des Horts, outre d’évoquer un destin hors du commun, aime s’attarder sur le côté dévergondé et garce de sa croqueuse d’hommes d’héroïne.

C’est vrai que dans l’espionnage, les relations sexuelles sont fortement conseillées pour déchiffrer certains mystères. Et ça tombe bien puisque Betty-Cynthia couche à l’international en plus de tomber chaque fois follement amoureuse de ses cibles. Chose que ne souhait guère sa chère maman, qui la rêvait débutante au grand bal de Washington.

Un roman jubilatoire qui évoque le parcours incroyable et héroïque d’une femme libre. Une espionne redoutable, pourtant peu connue du grand public. Heureusement qu’il y a aujourd’hui Stéphanie des Horts pour la sortir de l’ombre et enfin la mettre en exergue.