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Cinq polars pour les vacances

par Charles Demoulin

21 juillet 2022

Quand on part en vacances, on emporte généralement un ou deux bouquins dans ses bagages. Alors, aujourd’hui, si vous aimez les polars, voici cinq titres que Janette a sélectionnés pour vous.

Comme les lions

Clayton Burroughs est le shérif d’une petite ville de Géorgie. Jeune papa, il est malheureusement l’héritier présomptif du clan criminel le plus célèbre de Bull Mountain. Entre paternité, boulot et séquelles d’un long conflit qui coûta la vie à ses deux hors-la-loi de frères, il fait ce qu’il peut. Toutefois, après avoir marché droit durant des années, l’incursion sur son territoire d’un clan rival qui laisse non seulement des cadavres sur son passage, mais qui, de surcroît, menace sa femme et son fils, va l’obliger à trouver le moyen d’enterrer une fois pour toutes l’héritage sanguinaire de son passé. Du suspense, de l’action, un excellent roman très noir.

« Comme des lions », de Brian Panowich chez Babel noir

N’avoue jamais

Un homme est abattu. Quand la police pénètre dans la maison, elle trouve l’épouse de ce dernier l’arme à la main. Or Evie, c’est son nom, n’est pas une inconnue de l’enquêtrice D.D.Warren. Eh oui, alors qu’elle n’avait que 16 ans, Evie avait été accusée d’avoir tué son père d’un coup de fusil. Toutefois, la justice l’avait innocentée, concluant à un simple accident. Alors, aujourd’hui, est-elle coupable ou victime de son passé ? Les fans de Lisa Gardner vont retrouver son enquêtrice fétiche dans un ouvrage très ambitieux axé sur la famille, et que signe, de bien belle façon, la reine du suspense psychologique. Atmosphère angoissante assurée.

« N’avoue jamais », de Lisa Gardner chez Albin Michel

Le vertige de la peur

Lundi, 8 heures. Quatre employés de la Cromwell Entertainment empruntent l’ascenseur pour rejoindre leurs bureaux situés aux 33e, 34e et 37e étages d’une tour new-yorkaise. Mais chacun a beau appuyer sur le bouton d’arrêt, l’ascenseur continue sa montée. À l’intérieur, la panique s’installe. Arrivée tout en haut, la cabine s’arrête enfin. Avant de chuter à une vitesse folle. On parle alors d’un accident mécanique malheureux. Sauf que mardi, rebelote. Et mercredi aussi. Plus question de fatalité. Et dire que dans quelques jours ce sera l’inauguration du plus grand gratte-ciel de Manhattan. Cramponnez-vous, les portes de la cabine viennent de se refermer. Il n’y a plus d’issue.

« Le vertige de la peur », de Linwood Barclay chez Belfond noir.

Bullet train

Gare de Tokyo. Kimura monte dans le train à grande vitesse. Dans son sac à dos, une arme à feu. Sa cible ? Un collégien qui a poussé son fils de 6 ans du haut d’un toit, le laissant entre la vie et la mort. Mais Kimura n’est pas le seul à être armé dans ce train. Parmi les voyageurs se cachent Citron et Mandarine, deux hommes de main d’un gangster dont le fils a été victime d’un kidnapping. Ils doivent récupérer l’enfant en échange d’une valise remplie de billets. Il y a aussi Nanao, un assassin chargé de récupérer ladite valise. Comme tout ce petit monde va se croiser dans les wagons du train, on se demande qui arrivera à destination. À la fois terrifiant et truffé d’humour, le crime à la sauce nipponne.

« Bullet train », de Kotaro Isaka aux Presses de la Cité

Mortelle mascarade

Lady Eleanor Swift est confrontée à un sérieux problème. Le jeune et beau Lancelot l’a invitée à un bal  masqué. Or, arrivée sur place, elle ne trouve devant elle que des gens costumés, grimés et masqués. Où donc se cache son cavalier ? Et lorsqu’elle le découvre enfin, elle se trouve face à une scène atroce : Lancelot est debout, brandissant un chandelier en argent au-dessus d’un cadavre. Au mur, un coffre-fort est ouvert et vide. Lancelot est arrêté pour meurtre et vol de bijoux. Chose totalement impossible pour Eleanor qui va mener l’enquête tout en sachant qu’elle se retrouve en première ligne et donc susceptible de sortir les pieds devant. Un excellent cosy mystery.

« Mortelle mascarade », de Verity Bright chez City

Photo : Brent Gorwin