Dans le Paris occupé des années 1940, un quartier échappe au couvre-feu imposé par le gouvernement de Vichy : Pigalle. Pigalle, où les cabarets continuent d’accueillir leur lot de clients dans une ambiance de fête. C’est là que Victor passe ses nuits sur les tables de jeu.

D’origine turco-juive, ce truand proche de la pègre collabore également avec l’occupant nazi. Ses affaires marchent plutôt bien puisqu’elles commencent à lui rapporter de très jolies sommes. Se revendiquant ‘neutre’, à l’image d’André, son ami suisse, Victor aide cependant certains copains et copines à quitter le pays.

Aujourd’hui, il sent bien que l’étau se resserre autour de la capitale. Qu’adviendrait-il si les Allemands venaient à découvrir ses origines juives ? Bientôt suspecté, il va toutefois poursuivre ses activités lucratives malgré la répression de plus en plus farouche qui sévit dans la rue. De source sûre, il apprend qu’une descente de la Gestapo se prépare. Tentant de sauver de la rafle une jeune chanteuse d’un music-hall, Victor vient de mettre le pied dans la Résistance.

Pour cet homme qui oscille entre vénalité et désir de vérité, c’est désormais le début d’un triple jeu dangereux. Entre pègre, réseau nazi et Résistance, vient-il de choisir son camp ?  La suite dans ‘Jeux truqués’. Outre une fiction solide et bien charpentée, on reste admiratif face à l’originalité du style  réaliste du dessin de Dominique Hé.