Sur la route de Port-Orly

Loin du tourisme de masse, Santo mérite le détour. Baptisée par l’explorateur portugais Pedro Fernandez de Queiros, l’île est dominée par une végétation abondante, verdoyante et sauvage. Une seule route parcourt l’île du nord au sud, en longeant les côtes est. La découverte débute par la capitale, Luganville. Le marché municipal couvert, ouvert nuit et jour, permet de ressentir l’ambiance locale. Gingembre, mangues, igname, manioc, bananes, cacahuètes et l’omniprésente noix de coco… Les étals colorés sont surveillés par les « mamas », marchandes, toutes habillées de mauve. Quelques échoppes proposent une restauration simple et abordable. Au menu : lap-lap, purée de manioc agrémenté de viandes et légumes, poissons grillés, tuluk, sandwich enroulé dans une feuille de bananier. Rassasiée ?

Direction « Millenium Cave » pour les amatrices de randonnée à sensation. Canyoning, nage en eau vive, randonnée et exploration de la grotte. Pour la suite, taxis ou location de voitures permettent de s’échapper vers le nord en direction de Champagne Bay. Anse de sable fin, baignée par des eaux turquoise et translucides. Pause déjeuner à Port Olry, village traditionnel de pécheurs avec carte de plats frais « Chez Louis » en bord de plage. Poissons, crevettes ou bœuf de Santo, accompagnés de patate douce et riz, finement assaisonnés et préparés avec soin. Petit bonheur gustatif, pieds dans le sable, cheveux au vent en contemplant l’immensité de l’océan.

Bullez !

Le must ? Séjourner sur l’île privée de Ratua, à trente minutes en bateau. Une quinzaine de « bungalows », au charme authentique indonésien, démontés, convoyés et remontés sur l’île avec le plus grand soin. Bijoux sculptés en bois, sans un seul clou, disséminés sur un îlot d’une soixantaine d’hectares. Un jardin privé avec accès à la mer pour chaque habitation. Décoration raffinée, service soigné, discrétion de mise. Ce sont les Français Marc et Isabelle Hénon qui sont à l’origine de la création de l’éco-lodge Ratua Island Resort and Spa.

Tombés sous le charme du Vanuatu et soucieux du bien-être de ses habitants, ils décident de lancer la Fondation Ratua. Leur ambition ? « One child, one bag » : permettre aux enfants d’aller à l’école en distribuant des sacs contenant tout le matériel nécessaire et en aidant à la mise en place d’infrastructures. Chaque client du Resort participe activement aux œuvres puisque tous les profits de l’établissement sont reversés à la Fondation. Doublement attirant, non ?

S’y rendre

Santo se mérite. Il faut rallier le Vanuatu par Singapour et Brisbane. Compter environ 2500 €. La meilleure saison pour s’y rendre ? Pendant la saison sèche, entre mai et octobre.

Où séjourner ?

Ratua Island Resort and Spa bien sûr ! Un séjour inoubliable attend le visiteur. Le plus ? Le spa sur pilotis. Ouvert sur l’océan, il propose des soins aux pierres chaudes, des massages et gommages aux produits de soin organiques locaux. Une halte de rêve hors du temps et loin de la frénésie de notre quotidien.

Que faire ?

Découvrir l’île à pied ou cheval, faire du paddle au milieu des tortues vertes, sillonner les environs en kayak, pratiquer la plongée sous-marine ou bien encore sauter dans un trou bleu. Eau turquoise et fonds translucides. Ambiance Tarzan garantie.