Arrivés à la gare de Luxembourg par le train, nous voilà dans le tram en direction d’Hamilius, l’arrêt desservant le centre-ville de la capitale. Cinq petites minutes de marche plus tard, la place de la Constitution, immanquable grâce à la fameuse statue de la Gëlle Fra, est devant nous. Petite photo de famille pour immortaliser la vue sur la vallée de la Pétrusse en contrebas, et rendez-vous devant le pavillon d’accueil des Casemates pour démarrer une visite insolite. « On va vraiment descendre sous terre ? », s’interroge Janeton devant les escaliers qui mènent aux galeries souterraines. La réponse ne tarde pas à s’imposer à nous, à mesure que nous avançons dans une galerie tapissée de pierres et heureusement bien éclairée.

La température semble avoir un peu baissé, mais rien d’anormal : nous sommes au cœur de la roche, de plus en plus profond sous la terre au fur et à mesure qu’avance la visite. « Ces galeries ont été construites il y a bien longtemps, afin de protéger la ville de Luxembourg. Puis on en a détruites, mais celles-ci sont restées. Bien plus tard, c’est ici que les gens se sont cachés pour échapper aux bombardements durant la guerre », explique Jano en lisant les panneaux explicatifs qui nous permettent de faire la visite librement, à notre rythme et sans pour autant manquer d’informations. Quelques escaliers plus tard, nous voici face à la galerie principale du Bastion Beck, « qui traverse l’ouvrage sur 86 mètres », poursuit Jano, autoproclamé guide de la journée. Janette admire la voûte maçonnée mise en valeur par des spots de lumières posés en contrebas quand, soudain, le couloir se fait doré : une arche en or recouverte de petites lumières illumine la galerie. Un joli clin d’œil à celle qui se trouve pile au-dessus de nos têtes : la Gëlle Fra !

UNE SCÉNOGRAPHIE impressionnante

Janeton, de son côté, est intrigué par les meurtrières. « C’est de là que devaient tirer les soldats », assure-t-il, à juste titre, avant de s’écrier : « Waouh ! » en arrivant dans une salle sur les murs de laquelle un film d’animation est projeté. C’est vrai que la scénographie globale est impressionnante, et inattendue pour ce genre d’endroit. Sol balisé et bétonné, jeux de lumière esthétiques, diffusions sonores et maintenant projection murale : on ne s’imagine pas tout cela dans des galeries souterraines datant du 18ème siècle.

Stands de tir, cultures de champignons, concerts, bazars, stock de bouteilles de champagne et abri durant les deux guerres mondiales… La vidéo diffusée à même la roche fait le point sur tous les usages de ces casemates qui étaient déjà visitées en 1933, à la lueur de la torche. Des frissons parcourent Janette : c’est fascinant de se retrouver là, plongés au cœur de l’histoire de notre pays, de la ville et de la roche, tout en étant coupés du monde et de l’effervescence qui règne à quelques mètres au-dessus de nous. La sortie approche… Une dernière photo souvenir de Janeton devant un énorme et authentique canon datant de 1834 et nous voilà tous à nouveau à l’extérieur, un brin éblouis par la lumière du jour. Superbe découverte de l’avis de tous, à tel point que le week-end prochain, ce seront les casemates du Bock que nous explorerons cette fois !

Pour plus d’informations sur la visite et les horaires d’ouvertures, rendez-vous sur LUXEMBOURG-CITY.COM