Contrairement à ce que nous pourrions penser, cette Journée internationale n’a pas été créée afin de mettre les Jano sur un piédestal. Au contraire, elle est là pour nous rappeler que, si en tant que Janette, nous subissons énormément d’inégalités, les Jano ne sont pas en reste dans notre société.

La masculinité étant souvent stéréotypée, imposant toutes sortes de normes aux hommes, en 1999, le professeur et historien Jerome Teelucksingh prend l’initiative d’instaurer, le 19 novembre de chaque année – date de l’anniversaire de son propre père – une journée dédiée à la condition de tous les Jano. Son objectif était, entre autres, de dénoncer les problèmes rencontrés par les hommes, de pointer les inégalités dont ils sont les victimes et de faire en sorte que la société ait une vision plus juste de la masculinité, qu’elle remette en cause l’image, systématique et réductrice, attribuée à l’homme.

Généralement, entre filles, nous citons allègrement tous les avantages dont ils bénéficient. Ce ne sont pas des critiques, mais bien des faits prouvés par des études, des chiffres. Cependant, avons-nous déjà réfléchi aux inégalités que les Jano doivent affronter ? Conditions de travail plus compliqués, pression subie par des Jano aimants et bienveillants à cause, notamment, du mouvement #MeToo, frais à payer plus élevés, sont quelques actes concrets auxquels nous ne pensons pas forcément. De même, l’année dernière, cette Journée internationale avait pour objectif de sensibiliser le grand public vis-à-vis du suicide qui touche davantage d’hommes que de femmes.

Ce 19 novembre nous rappelle l’importance du respect, de la bienveillance, de l’écoute envers l’autre et ce, que l’on soit une Janette ou un Jano.