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Muse : Olivia Newton-John, la voix d’un combat

par Elodie Lambion

4 août 2023

Son grain de voix et son jeu d’actrice ont fait d’elle cette Pink Lady qui reste dans toutes les mémoires malgré sa disparition, il y a un an, le 8 août 2022. Mais c’est aussi son combat contre le cancer face auquel elle n’a jamais baissé les bras – véritable leçon de vie – qui la rend à tout jamais éternelle.

« Ma plus grosse erreur a été ma meilleure leçon… Tu n’apprends rien quand tout va parfaitement. »

Olivia Newton-John

Née le 26 septembre 1948 à Cambridge, si l’actrice est associée à l’Australie, c’est qu’avec sa mère Irene et son père Brin, ainsi que ses deux aînés, son frère Hugh et sa sœur Rona, alors qu’Olivia a à peine 5 ans, ils partent vivre sur ce continent, à Melbourne plus précisément. Très tôt, la jeune fille se passionne pour le chant et à l’âge de 15 ans, elle monte même un groupe féminin nommé ‘Sol Four’ avec des camarades de classe. Cela lui vaut de chanter dans des bars, d’apparaitre dans des émissions à la télévision australienne et même de remporter l’une d’elles appelée ‘Sing Sing Sing’ le 19 avril 1964.

LE DIFFICILE RETOUR AUX SOURCES

Suite au divorce de ses parents, elle retourne vivre au Royaume-Uni avec sa maman. Là-bas, elle sort son premier single ‘Till You Say You’ll Be Mine’. Mais même si son talent est reconnu, elle a le mal du pays : l’Australie lui manque tellement qu’elle envisage de réserver un vol sans avertir sa mère, mais heureusement, cette dernière contrecarre ses plans.

Avec une compatriote australienne, Pat Carroll, elles se produisent dans des pubs. Côté vie privée, en 1968, Olivia se fiance avec Bruce Welch, guitariste du groupe britannique ‘The Shadows’. Lorsque Pat est contrainte de rentrer en Australie, Olivia se consacre à sa carrière solo et le titre ‘I Honestly Love You’ figurant sur son premier album intitulé en toute simplicité ‘Olivia Newton-John’ en 1971 connaît un tel succès que celui-ci fait écho de l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis.

Même si l’Amérique lui tend les bras, le Royaume-Uni va lui prouver à quel point elle a bien fait de rester puisqu’elle représente la nation au concours Eurovision de la chanson en 1974. Dans une robe à froufrous bleue, elle interprète ‘Love Live Love’. Mais la concurrence est rude, car face à elle, on retrouve le groupe Abba avec ‘Waterloo’. L’issue, vous la connaissez puisque le groupe suédois l’a remporté, mais elle n’a pas démérité avec une belle quatrième place.

LA FIANCÉE DE L’AMÉRIQUE

Le rêve américain, elle y croit et en 1975, elle s’installe au pays de l’Oncle Sam. Influencée par la country, elle interprète des ballades pleines de douceur, de mélancolie, conquiert un large public et voit son talent récompensé et surtout reconnu par plusieurs Grammy Awards. Elle prend ses marques dans ce nouveau pays et réalise même l’un de ses rêves en vivant dans un ranch, entourée de chevaux et de chiens, à Malibu.

Mais c’est véritablement un film, plutôt l’adaptation d’une comédie musicale jouée à Broadway, qui va faire d’elle la nouvelle fiancée de l’Amérique en 1978 : Grease. Elle endosse le rôle de Sandy, jeune fille rangée, qui voit sa vie bouleversée par un bad boy, Danny Suko interprété par le jeune John Travolta. Si sa transformation est bluffante, entre la jeune fille fragile voire naïve de la première scène sur la plage et la femme fatale sûre d’elle qui clôt le film en mettant Danny à ses pieds, sa beauté, son jeu et sa voix subjuguent ceux qui s’empressent de la découvrir sur le grand écran. Le duo qu’elle forme avec John Travolta est aussi mythique que le film lui-même et même si beaucoup auraient aimé que la fiction rejoigne la réalité, il donne vie à une belle histoire d’amitié entre les deux stars.

Profitant du phénomène Grease, elle sort son album ‘Totally Hot’ : Olivia est au sommet de sa carrière et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? En 1980, elle se métamorphose en muse dans le film ‘Xanadu’ – où elle rencontre son futur mari Matt Lattanzi. Ne connaissant pas un succès retentissant dans les salles, sa bande originale composée par Electric Light Orchestra, elle, hisse la chanteuse en tête des charts. En 1981, elle surfe sur la vague de l’aérobic avec son album ‘Physical’. Bandeau et cheveux courts, elle prouve qu’elle vit avec son temps et obtient même son étoile sur le Walk of Fame. Un an plus tard, elle retrouve son acolyte de toujours, John Travolta, sur le tournage de ‘Two of a Kind’.

En 1984, avec son amie Pat, elles lancent la boutique ‘Koala Blue’, ayant pour thème l’Australie, située dans le quartier branché de Melrose Avenue – une soixantaine de magasins verront le jour, mais l’année 1992 marquera la fin de ceux-ci. Deux ans plus tard, elle accueille son unique fille, Chloé, fruit de ses amours avec Matt Lattanzi. Tout semble lui sourire, mais la vie va malheureusement en décider autrement.

LA RÉSILIENCE D’UNE COMBATTANTE

En 1992, les médecins lui diagnostiquent un cancer du sein. Elle prend la décision d’évoquer celui-ci, de s’exprimer sur la mastectomie, la chimiothérapie et sur des sujets tabous qui entourent les traitements, notamment le cannabis médical. Elle mène ce combat avec force et courage.

En 2005, elle doit surmonter une autre épreuve : son fiancé Patrick McDermott disparait lors d’une balade nocturne en bateau au large de la Californie. Sa disparition, véritable énigme, donne lieu à de nombreuses spéculations et l’actrice ne saura jamais le fin mot de cette histoire pour le moins rocambolesque – certains déclarant qu’il vivrait actuellement au Mexique.

En 2013, elle apprend sa rechute et en 2017, elle annonce être atteinte d’une tumeur cancéreuse au sacrum. Avec John Easterling, son époux depuis 2008, elle crée la Fondation Olivia Newton-John en 2020 qui parraine la recherche mondiale sur les plantes médicinales contre le cancer. Après avoir combattu durant 30 ans, entourée de ses proches, elle s’éteint paisiblement le 8 août 2022 dans sa demeure californienne.

ANECDOTES

‘You’re the One that I want’, nous ne pouvons nous empêcher de fredonner ces paroles, mais surtout celles-ci évoquent la scène finale de Grease où la discrète Sandy fait une apparition remarquée dans un look effronté. Le pantalon serré en cuir, datant en réalité des années 50, a dû être cousu à même le corps de celle-ci. Sous une chaleur écrasante, elle a dû endurer 7 heures de tournage en portant ce dernier. La veste, elle, a fait l’objet d’un honorable geste. Vendue aux enchères pour la somme de 243 200 $ – dont les bénéfices étaient reversés au Olivia Newton-John Cancer Research Institute – l’acheteur l’a rendue un mois plus tard à l’actrice, car pour lui, elle symbolisait l’âme de ceux qui l’aimaient.

BIOGRAPHIE

  • 26 septembre 1948 : naissance à Cambridge en Angleterre 
  • 1963 : création de son premier groupe les Sol Four en Australie
  • 1966 : sortie de son premier single solo ‘Till You Say You’ll Be Mine’ en Angleterre
  • 1971 : sortie de son premier album ‘Olivia Newton-John’
  • 1974 : représente le Royaume-Uni au concours Eurovision et remporte la 4ème place
  • 1975 : s’installe aux États-Unis et se tourne vers la country
  • 1978 : interprète le rôle de Sandy dans le film ‘Grease’ et sort dans la foulée son album ‘Totally Hot’
  • 1980 : joue le rôle de Kira dans le film ‘Xanadu’ dont elle interprète la bande originale
  • 1981 : sortie de son album ‘Physical’
  • 1992 : un cancer du sein lui est diagnostiqué 
  • 8 août 2022 : décès en Californie 

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