par Charles Demoulin
30 janvier 2022
Je l’ai retrouvé coincé tout en bas d’une pile d’ouvrages à vous présenter. Et s’il ne date pas d’aujourd’hui, puisque déjà publié en 1976 chez Opta, il est réapparu chez Le Masque en 2021. Mais comme pour la lecture il n’y a pas de date de péremption, j’ai vraiment tenu à vous présenter ce roman à l’ancienne que signe Celia Fremlin.
Pourquoi à l’ancienne direz-vous ? Parce qu’il n’y a pas de violence. Parce qu’il n’y a pas d’armes. Parce qu’il n’y a pas de policiers. Parce qu’il date de 1975 dans son édition originale. C’est-à-dire dans la langue de Celia Fremlin, l’anglais. Parce qu’on y retrouve ces ambiances à la Simenon ou à l’Agatha Christie. Parce qu’il est fait de petits événements décrits avec minutie et qui, finalement, mis bout à bout, entraînent le lecteur toujours plus loin. Bref, une écriture d’une grande ingéniosité qui amène peu à peu ce suspense inhérent à tout polar, comme on dit aujourd’hui.
Mais revenons à ce récit qui nous apprend qu’Imogen est veuve depuis deux mois et que, peu à peu, elle a réussi à se faire à ce froid que son veuvage jette dans les conversations qu’elle a avec ses amis, ses voisins, ces personnes qu’elle rencontre. Ou encore lors de cette réception offerte par son amie Myrtle. Réception à laquelle elle a finalement accepté de se rendre. La première depuis le décès de son mari Ivor, mort dans un accident de voiture. Finalement, elle aurait mieux fait de rester à la maison puisque, au cours de cette soirée, un jeune homme s’approche d’elle et lui lance à la figure qu’il possède les preuves qu’elle a tué son époux. Le coup fatal ! Car il faut savoir que la mort d’Ivor l’a laissée au milieu d’une famille qui est loin d’être la sienne et qui ne la quitte plus. Et c’est vrai que la pauvre doit tour à tour endurer Robin, le fils de son défunt mari bien décidé à s’installer chez elle. L’omniprésence de Dot, sa belle-fille et ses deux gamins. Sans oublier l’arrivée prochaine de la première femme du défunt . Et voilà maintenant que ce jeune crétin l’accuse du meurtre d’Ivor. Rentrée à la maison, elle découvre que le bureau de ce dernier a été fouillé. Que tout est en désordre. Que la bouteille de son whisky est posée au pied de son fauteuil préféré et qu’un verre traîne sur une table ! Comme si son défunt de mari était à la maison. Tout en ambiance made in le royaume de sa très gracieuse Majesté.
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