Le transport aérien avait connu une période faste : démocratisation des vols, low cost en pointe, augmentation exponentielle du trafic, tout allait bien pour les opérateurs de l’air, et pour nous aussi d’ailleurs qui profitions de vacances au soleil à prix cassés. Oui mais voilà, l’envers de la carte postale est moins glamour, le revers de la médaille difficile à regarder en face : les émissions provenant de l’aviation internationale ont augmenté de près de 130% au cours des 20 dernières années. Face à l’inquiétante crise climatique, un mouvement citoyen est né pour réclamer la mise au ban du voyage aérien : le flyskam a vu le jour en Suède , non pas pour dénoncer le progrès, mais pour dénoncer des aberrations évidentes telles que prendre l’avion pour des distances réalisables, par exemple, en train. Ainsi, le flyskam, la « honte de prendre l’avion », est le boycott d’un moyen de transport ultra-polluant et, probablement, sans avenir dans sa forme actuelle.

Mais rassurez-vous ! Cela ne veut pas dire passer les dix prochaines années à la piscine municipale du coin. En Suède et en Islande, les avions à propulsion électrique prennent le relais pour les courts trajets. Les pays scandinaves ont aussi d’ores et déjà opté pour le développement du rail. Certes, il faut 3 heures pour relier, par exemple,  Stockholm à Göteborg contre 1 heure en avion, mais les voyageurs suédois ont constaté que les trains circulaient de centre-ville à centre-ville, tandis qu’il fallait, avec l’avion, ajouter le trajets vers l’aéroport et les temps de contrôle qui ne feront que s’allonger avec les pass sanitaires. 

Chez nous, il est aussi possible de redécouvrir nos régions, comme nous le faisons si bien, finalement, depuis mars 2020… C’est bon pour le moral et pour la planète !