En moyenne, en France, une femme est assassinée par son conjoint tous les deux jours et demi. Soit 125 femmes par an. Qui sont-elles ? Quelle est leur histoire ? Comment en sont-elles arrivées là ?

Salomé avait 21 ans. Elle était étudiante en sociologie et anthropologie. Elle voulait devenir institutrice. Marie-Alice, 53 ans, était chercheuse en biotechnologie et féministe convaincue. Championne d’équitation diplômée de Saint-Cyr, Myriam, 37 ans, était mère d’un bébé de 14 mois. Quant à Gülcin, 34 ans, mère de quatre enfants, elle avait déposé plainte et même écrit au procureur de la République. Et pourtant…

Afin de nous conter leur histoire, mais aussi celle de 121 autres femmes assassinées par un mari, un conjoint, un ex-compagnon, un concubin, 125 personnalités des mondes de la littérature, de la politique, des arts et du journalisme prennent la plume pour nous conter non seulement toutes ces vies détruites, mais également ce que les chiffres ne nous disent pas.

Elle-même touchée par la violence dont elle connaît donc le modus vivendi, aidée en cela par ses entretiens avec des policiers, des psychiatres, des avocats, des associations et même des philosophes, Sarah Barukh, à travers toutes ses recherches et ses rencontres auprès des familles des victimes, tente à comprendre l’emprise et les schémas communs aux féminicides, mais également le rôle de la société dans ces assassinats.

Cet ouvrage collectif, vibrant hommage à toutes ces femmes victimes de la violence des hommes, non seulement nous questionne, mais nous demande surtout de faire en sorte que l’on arrive enfin à mettre un terme à ces féminicides. Cela sans oublier ces enfants qui ont perdu leur mère, parfois tuée devant leurs yeux effarés, et qui éprouvent bien des problèmes à se reconstruire. Quand ils y parviennent !