par Anne Fourney
28 septembre 2024
« Sur la plage abandonnée, coquillage et crustacés… » : ce titre, « La Madrague », désigne la maison que Brigitte Bardot a achetée lorsqu’elle avait 24 ans, près de Saint-Tropez. Elle y vit toujours, loin des mondanités, avec son mari et ses nombreux animaux.
Brigitte Bardot naît en 1934 à Paris, dans une famille bourgeoise où elle reçoit une éducation très stricte. Elle se passionne pour la danse et poursuit des études au Conservatoire de Paris, puis devient mannequin, pose pour des magazines. C’est ainsi que sa beauté est remarquée.
En 1950, le réalisateur Marc Allégret la contacte et c’est ainsi qu’elle rencontre Roger Vadim, de 13 ans son aîné et assistant du cinéaste. Une liaison naît entre eux, mais BB est encore très jeune et ses parents s’opposent fermement à cette fréquentation. Ils finissent par accepter que leur fille épouse le jeune homme, devenu journaliste à Paris Match, mais seulement une fois qu’elle aura atteint l’âge de 18 ans. Le mariage a donc lieu en 1952. Elle touche ses premiers cachets dans le cinéma, dans des films mineurs. Mais de fil en aiguille, les opportunités s’améliorent. En 1954, elle partage l’affiche avec Jean Marais dans le film de Sacha Guitry, « Si Versailles m’était conté… ». Sa carrière décolle peu à peu.
C’est le rôle de Juliette, jeune femme sensuelle à la sexualité libre dans « Et Dieu… Créa la femme… » de Roger Vadim et Raoul Lévy, aux côtés de Curd Jürgens et Jean-Louis Trintignant, qui fait d’elle un sex symbol mondial. Le film fait couler beaucoup d’encre : adulé par les cinéastes de la Nouvelle Vague, décrié par d’autres. C’est cependant à partir de là que BB enchaîne les tournages… et les déconvenues. Sa carrière cinématographique est riche, sa célébrité devient ingérable. L’un de ses proches a négocié la vente de sa biographie sans son accord. Elle tourne « La Vérité » de Henri-Georges Clouzot, un tournage éprouvant. Le 28 septembre 1960, le jour de son anniversaire, elle fait une tentative de suicide. Lorsque l’ambulance l’emporte d’urgence à l’hôpital, les paparazzis lui barrent la route pour tâcher de dérober des images. Elle part en convalescence à Saint-Tropez, puis reprend les tournages.
Elle est insultée, menacée ou violentée à maintes reprises pour l’image de femme libérée qu’elle dégage, car elle change de mari ou d’amant. Elle s’est lancée depuis peu dans la chanson et enregistre avec Serge Gainsbourg. Leurs morceaux deviendront de véritables tubes, comme « Je t’aime… Moi non plus ». Leur relation adultère fait des vagues, car Bardot est mariée depuis un an à Gunther Sachs. Le titre ne sortira d’ailleurs qu’en 1986. En 1973, lasse de cette célébrité délirante, Bardot jette l’éponge et décide d’arrêter le cinéma.
Brigitte Bardot a eu un fils, né de son union avec Jacques Charrier, en 1960. C’est sa troisième grossesse. Elle n’avait pas souhaité mener les deux premières à terme. Cette troisième grossesse a été compliquée pour elle, comme elle l’explique dans sa biographie publiée en 1996 aux éditions Grasset, « Initiales B.B. ». Elle désigne cette naissance comme « l’objet de [son] malheur ». Nicolas Charrier, qui a été élevé par son père, lui intentera un procès pour cela.
Après avoir mis de côté sa carrière cinématographique, Bardot se consacre à la défense des animaux et crée une fondation à son nom, en 1986 pour lutter contre la cruauté animale. C’est devenu quasiment la seule raison qui l’amène encore à s’exprimer dans les médias.
À 90 ans, elle coule des jours paisibles à Saint-Tropez, parmi ses nombreux animaux et au côté de son mari, Bernard d’Ormale, un ancien homme d’affaire.
C’est lors du tournage du film « L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise » que Brigitte Bardot a le déclic : elle veut arrêter le cinéma et se consacrer aux animaux. Elle dira plus tard que c’était la meilleure décision de sa vie. Elle préfère se préserver, fuir la foule et la célébrité qui ne lui conviennent pas. Lors de ce tournage, en Dordogne, elle rencontre une petite chèvre effrayée par le tumulte du tournage. Lorsqu’elle apprend que l’animal doit finir en méchoui le lendemain-même pour un repas de communion, elle est horrifiée et décide de l’acheter. Dans une lettre adressée à un journaliste de L’Essor sarladais, un journal local de Dordogne, elle raconte qu’elle est retournée à son hôtel 5* avec la petite chèvre, qu’elle a nommée Colinette, et sa chienne. Ce qui a évidemment fait sensation.
Naissance : 28 septembre 1934
SES FILMS-CULTE
– « Et Dieu… créa la femme », de Roger Vadim (1956)
– « En cas de malheur », de Claude Autant-Lara (1958)
– « La Vérité », de Henri-Georges Clouzot (1960)
– « Le mépris », de Jean-Luc Godard (1963)
– « Viva Maria », de Louis Malle (1965)
– « L’ours et la poupée », de Michel Deville (1970)
SES PLUS GRANDS TUBES
1963 : La Madrague
1963 : Harley Davidson, par Serge Gainsbourg
1968 : Bonnie and Clyde (album 33T), par Serge Gainsbourg
1970 : Tu veux ou tu veux pas (super 45 T), par John et Michael
1970 : Nue au soleil, par J. Schmitt / J. Fredenucci
1973 : Le Soleil de ma vie (45 T) : en duo avec Sacha Distel
MARIAGES
Roger Vadim (Mariés en 1952, divorcés en 1957)
Jacques Charrier (Mariés en 1959, divorcés en 1962)
Günther Sachs (Mariés en 1966, divorcés en 1969)
Bernard d’Ormale (Mariés en 1992)
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