« Maman t’aime » : c’est toujours la dernière phrase que je dis à mes enfantes quand je pars pour un reportage dans un pays en guerre. Des mots qui me retournent le cœur et que j’adresse à Félix et Castille, les yeux dans les yeux, comme si ma vie en dépendait. Et si je ne rentrais pas… 

J’écris ce livre pour eux, afin qu’ils comprennent pourquoi je pars avec mon gilet pare-balles et mon casque lourd aux quatre coins du monde : Tchétchénie, Afghanistan, Irak, Mali, Ukraine et autres terrains où l’existence est fragile, menacée.

C’est donc l’histoire de sa vie que Dorothée Olliéric, mariée au journaliste Philippe Vandel, tente de nous raconter simplement et sincèrement. Le destin d’une petite fille traqueuse qui vivait à Nantes et qui rêvait le monde grand, très grand. Une petite fille qui visait l’horizon, l’autre bout du monde, de l’autre côté du jour.

Son métier, elle l’a non seulement choisi, mais aussi imposé à sa famille. Un métier qu’elle exerce avec passion chaque jour que Dieu fait. Son ouvrage, écrit à la manière d’une journaliste de terrain qui connaît le poids des mots, mais aussi le besoin de rester en vie malgré les bombes et la mitraille qui tombent non loin d’elle, est une double prière. Celle qu’elle adresse à ses lecteurs en demandant qu’ils ne la jugent pas. Celle qu’elle adresse aux siens leur demandant de la pardonner. Une remarquable et émouvante biographie.