Cette tradition, encore très répandue, est majoritairement pratiquée sur des ­filles âgées de 0 à 14 ans. « Hormis les douleurs extrêmes et l’impact psychologique, d’autres séquelles peuvent aussi apparaître à plus long terme. Elles sont multiples : douleurs, infections, fuites urinaires, ­ fistules ou problèmes lors de l’accouchement et menant parfois à la mort », indique Clémentine Gloire, chargée de projets au sein de la Fondation Follereau.

Pour mettre fin à cette pratique, des plaidoyers sont menés par des acteurs du terrain auprès des autorités communales, religieuses et politiques au Mali et au Burkina Faso. « Il y a un réel tabou autour des MGF et du corps de la femme en général. Nous tentons de le contrer en informant et en sensibilisant les personnes-clefs, a­fin d’inciter à un changement de norme sociale et à l’abandon de cette pratique. »

En parallèle, des actions sont également menées auprès des communautés. « Nous choisissons d’informer plutôt que de punir, en expliquant aux hommes comme aux femmes que l’acte est souvent à l’origine de certains maux que ces dernières vivent en silence. Une prise en charge médicale et sociale leur est d’ailleurs proposée a­fin de les accompagner dans leur reconstruction physique et psychologique. »

Aussi, a­fin que l’excision ne soit plus source de revenu, la Fondation soutient la reconversion professionnelle des exciseuses traditionnelles qui s’engagent d’ailleurs souvent dans la lutte contre les MGF, une fois sensibilisées.

Envie d’en savoir plus ? Découvrez l’exposition « 11 secondes » à voir jusqu’au 18 mars à la commune de Strassen. Ou participez le 9 mars à la soirée organisée au « Centre Paul Barblé » à Strassen, lors de laquelle vous pourrez rencontrer un collectif de femmes qui lutte au quotidien contre les MGF au Mali.

Plus d’informations sur ffl.lu.