Notre corps, notre partenaire

Avec l’arrivée des beaux jours, vient en effet le dilemme de la tenue à porter qui cache assez et dans laquelle nous nous sentons à l’aise, ou encore le maillot de bain approprié à mettre à la mer ou à la piscine. Et ce dilemme présent dans nos têtes est bien dommage… Parce que tous les corps sont beaux, et chacun, par son authenticité, raconte son histoire. Certains corps racontent des blessures, des opérations, d’autres des naissances, et encore d’autres des plaisirs. Certains même racontent tout cela à la fois. Et bien sûr, il y a autant d’histoires qu’il y a de corps différents. Que notre corps soit « trop maigre », « trop gros », « trop grand », « trop petit », « trop difforme », ou encore « trop marqué », il raconte l’histoire que nous avons vécue, de notre naissance à aujourd’hui. Il nous porte toujours plus chaque jour, dans la bonne santé ou dans la maladie, pour le meilleur et pour le pire. C’est avant tout un allié et un partenaire de vie avec lequel nous devons cohabiter chaque jour. C’est pourquoi il est important de le chérir. 

Les modes

Pourtant, les images et donc les messages qui nous sont envoyés par les médias, les films, les séries, les magazines, sont tout autres. Et il est intéressant de remarquer l’évolution de ces images au fil des siècles : du 16ème au 19ème siècle, il était bon de peindre les membres de la royauté bien portants, avec des formes généreuses, pour montrer leur abondance de nourriture et de richesse. Le 20ème siècle est assez intéressant à analyser tant la mode change à chaque décennie, selon les circonstances : au milieu des années 20, les fesses et le ventre sont plats, les seins petits, la minceur est même signe de bonne santé ! Après la seconde guerre mondiale, dans les années 50, la minceur devient synonyme de mauvaise santé et la femme idéale doit être plantureuse. Mais dans les années 60, la minceur se fait de nouveau la norme (la guerre est loin derrière maintenant), et il faut être grande et mince. 

Toutefois, le 21^ème siècle commence tout doucement à vouloir changer les diktats et de plus en plus de femmes se libèrent et se montrent sur les réseaux sociaux et proclament l’acceptation de soi. Bien entendu, ce n’est pas encore acquis et nous voyons toujours dans les films, séries et magazines, des femmes aux « dimensions parfaites ». 

Vers l’acceptation de soi

L’inconscient collectif qui a enregistré que le corps parfait devait être de taille moyenne, ventre plat avec seins rebondis, et des jambes fines, met beaucoup de temps à changer sa programmation. Pourtant, nous avons déjà déclenché le changement, nous sommes actuellement au début de cette évolution. Et désormais, il est à chacun d’entre nous d’accepter ce corps qui nous porte chaque jour dans sa totalité. Voici donc quelques exercices qui pourront vous aider à aller vers cette acceptation de soi : 

• La méthode Ho’Ponopono à pratiquer chaque jour pendant minimum 21 jours : il s’agit d’une méthode hawaïenne ancestrale qui est toujours utilisée dans le cadre de conflits entre membres de la communauté. Il est intéressant de pratiquer cette méthode le soir, juste avant de s’endormir pour mieux l’intégrer au niveau de l’inconscient. Mais cela peut être fait à tout moment de la journée, lorsque vous êtes au calme et seule. Cette technique consiste à prononcer quatre phrases auprès de la personne (ici de son corps) avec laquelle nous nous sentons en conflit. Ces phrases peuvent être dites à haute voix ou dans votre tête. Elles peuvent même être couchées au préalable sur papier si cela vous aide. Voici les quatre phrases en question (les exemples sont ici pour aider à ce travail, les phrases que vous prononcez vous appartiennent et doivent vraiment venir de vous).
  • Désolée : nous reconnaissons la situation qui nous arrive, nous l’observons et nous l’acceptons. Cela peut être, par exemple : « Désolée, mon corps, de ne pas t’apprécier à ta juste valeur. »
  • Pardon : nous pardonnons à nous-même, pour amener une libération et ainsi défaire les blocages. Cela peut être : « Pardon de ressentir telle émotion à ton égard. »
  • Merci : nous donnons un sens à ce conflit en trouvant ce qu’il nous a appris, ce qu’il nous a apporté dans cette expérience. Par exemple : « Merci de m’apprendre à m’aimer telle que je suis. »
  • Je t’aime : il s’agit ici de renouer avec son corps et de conclure sur un point positif, comme : « Je t’aime pour ce que tu es et fais pour moi. »

• L’auto-hypnose : cet exercice est à pratiquer le soir, pendant 21 jours au moins. Au préalable, vous trouvez trois parties de votre corps que vous aimez particulièrement, qui font même votre force ! Cela peut être vos jambes, vos yeux, votre poitrine, votre ventre, vos pieds ! Peu importe ! Eh oui, bien sûr que vous aimez au moins trois parties de votre corps ! Cherchez bien ! Puis, une fois couchée dans votre lit, vous ouvrez vos deux mains comme si vous alliez compter sur chacun de vos doigts, et vous commencez à énumérez ces parties de votre corps que vous aimez, tout en comptant sur vos dix doigts. C’est-à-dire que vous allez prononcer dix fois « j’aime (mon ventre), (mes mains), (mes pieds) » tout en baissant un doigt à chaque fois que vous avez prononcé une fois cette phrase. L’intérêt de compter sur les mains est de vous permettre de rester éveillée et d’être sûre de votre décompte. 

Notre corps est notre véhicule sur Terre et même s’il n’est pas exactement comme la société le voudrait, il est avant tout le nôtre. Votre corps vous appartient et tous les jours il vous soutient. Je vous invite à devenir partenaire, allié avec lui, et vous apprendrez davantage à vous connaître.