par Olivia Beziat
15 mars 2021
E 452, E 621, E205, où en est-on de ces substances qui se cachent derrière ces codes et ces noms compliqués ? Janette fait le point pour vous.
Les additifs alimentaires sont des substances que l’on ajoute aux aliments dans le but d’améliorer leur conservation, leur couleur, leur texture ou encore leur goût. Ils peuvent aussi compenser des pertes de qualité dues aux transformations industrielles.
Ils n’ont aucune valeur nutritionnelle et peuvent être ajoutés à la fabrication, la transformation, ou pendant le conditionnement du produit.
Leur mention sur l’emballage est obligatoire et ils peuvent être désignés par leur nom ou par un code composé de la lettre E, pour Europe, et de trois chiffres, le SIN (Système international de numérotation). Cette nomenclature nous permet, à nous consommateur, de comprendre (ou presque!) les propriétés pour lesquelles l’additif est utilisé.
Si après le E, le numéro commence par 1 il s’agit d’un colorant, par 2 nous avons affaire à un conservateur, par 3 à un antioxydant, par 4 à un agent de texture (émulsifiant, stabilisant, épaississant, gélifiant), etc.
C’est le Codex Alimentarius qui regroupe l’ensemble des normes alimentaires internationales. En effet l’utilisation d’additifs alimentaires est encadrée par une réglementation très stricte, qui définit la quantité mais aussi les produits alimentaires dans lesquels ils peuvent être utilisés. En Europe, c’est l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui se charge du contrôle.
Dans l’Union Européenne (UE), plus de 300 additifs sont autorisés dans l’alimentation conventionnelle, contre une cinquantaine en agriculture biologique. Les produits bio ne contiennent pas de colorants, pas d’arômes chimiques de synthèse, ni d’exhausteurs de goût et la plupart de ceux autorisés sont d’origine naturelle.
Les colorants : E104 (Jaune de quinoléine), E110, E122 (Carmoisine), E123 (Amarante), E124 (Rouge cochenille), E129 (Rouge allura) et les bleus E131 à E133 favorisent le syndrome d’hyperactivité chez les enfants.
Les caramel E150c, E150d ajouté dans les sodas, petits déjeuners, bouillons de cuisine, pourraient affecter le système immunitaire.
Cas du Dioxyde de titane (E171)
Selon une étude de l’INRAE*, publié le 7 octobre 2020, le dioxyde de titane (E 171) utilisé comme agent opacifiant ou blanchissant dans les gommes à mâcher, les bonbons, les chocolats et les crèmes glacées, passe sous forme de nanoparticules dans le placenta pour contaminer le fœtus. En France son utilisation est suspendue par arrêté depuis 2020. Au niveau européen, l’additif alimentaire est toujours sur le marché car la difficulté réside dans le fait de mentionner la présence de nanoparticules sur les étiquettes des denrées alimentaires. Le véritable problème est donc une question de taille de particules.
Le Parlement européen a voté pour son retrait de la liste européenne des additifs alimentaires autorisés, la Commission reverra sa copie en mars 2021 après la publication d’une étude de l’Autorité européenne de sécurité des aliments.
Les conservateurs tels que les nitrates et nitrites (E249, E250, E251, E252), sont utilisés pour donner la couleur rose des charcuteries mais se combinent avec les protéines de la viande pour donner des nitrosamines, composés cancérigènes. Depuis 2006, ces composés sont reconnus officiellement comme agents cancérogènes par l’OMS. Ils font également partis des allergènes majeurs.
L’acide benzoïque E210 à E213 est impliqué dans l’hyperactivité des enfants et peut former des composés toxiques.
La famille des émulsifiants (E400 à E496) largement répandus pour améliorer la texture des yaourts, glaces, etc. peut conduire à des inflammations de l’intestin.
Le glutamate E620 à E625, responsable de la saveur umami, permet de rehausser le goût des plats asiatiques, chips, viandes préparées et soupes. En concentration excessive, il jouerait un rôle dans les maladies neurodégénératives et responsable de dérégulations hormonales.
Pas simple d’éviter toutes ces substances tant il y en a partout !
Etant très répandues, dites-vous bien que c’est l’accumulation journalière de tous ces additifs alimentaires, mais aussi dans les cosmétiques, qui crée le risque.
Soyez particulièrement vigilantes, surtout si vous êtes en enceinte et allaitante, ainsi que pour les enfants de moins de 4 ans.
Le mieux, pour votre santé, est de manger simple et non tranformé.
*INRAE : l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
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