Un style chaleureux au classicisme revisité

En 1930, Madeleine Castaing, papesse de la déco des années folles osait déjà les mélanges les plus audacieux de tissus, de matières et de couleurs. La mode était à la générosité, bien loin de cette tendance actuelle que l’on appelle le minimalisme. À l’opposé de cette dernière qui peut angoisser nombre d’entre nous avec cette injonction à faire le vide autour de soi, le maximalisme approche les 115.000 publications sur Instagram avec des photographies d’intérieurs chargés, décalés, colorés, désordonnés.  

L’architecte d’intérieur Laura Gonzales, ‘designer of the year’ en septembre dernier au salon du design et de la décoration ‘Maison et Objet’ s’en inspire et assume son style chaleureux au classicisme décalé dans de nombreux hôtels et restaurants de par le Monde, à l’instar du duo star du design Dimore Studio. De la même façon, le couple londonien Frieda Gormley et Javvy M Royle et sa maison d’édition ‘House of Hackney’ connait un grand succès avec ses papiers peints et tissus aux motifs exubérants.

Exercice de style au salon

Une bibliothèque qui déborde de livres, des bougeoirs qui côtoient des tasses et des bibelots sur un joli buffet ou encore des contenants de toutes sortes remplis de fleurs, des rideaux épais et lourds, du papier peint et un tapis aux motifs généreux. Ce joyeux bazar qui respire la convivialité redonne par ailleurs ses lettres de noblesse à l’artisanat. Aussi, en piochant dans les codes des époques passées, on se réapproprie du ‘mobilier de style’. Les matériaux nobles ont la cote ; les références en marbre, velours ou laiton sont toujours un bon choix. Vous l’aurez compris, cette tendance déco casse les codes établis par les adeptes des intérieurs épurés à l’excès. Par la même occasion, on renoue avec sa créativité. 

Exercice de style au salon ? Si il est vrai que son application peut paraître périlleuse, nous vous conseillons d’appliquer quatre préceptes : collectionner, accumuler, mixer, exposer. On multiplie donc les détails, on fait en sorte que, quelque soit l’endroit où votre œil se pose, il se passe quelque chose. La difficulté est de trouver la bonne frontière entre le maximalisme de bon goût et le « too much ». On ‘revampe’ donc son salon avec un certain sens du dosage. Mieux vaut y aller petit à petit, étape par étape, en exposant des objets qu’on aime, auxquels on tient et qui racontent une histoire. On peut commencer par accrocher quelques cadres avec des photos qui nous rappellent des moments chers et l’on ne soucie pas de la limitation du mur… Au besoin, on pourra combler un supposé trou dans la composition avec un objet original comme une lettre d’enseigne publicitaire au format XXL ou une couronne de fleurs. 

Aparté de l’auteure de l’article, « la passion pour le maximalisme m’a piquée 1 an après la naissance de mon fils il y a quelques années, quand j’ai mis ses premières jolies bottes de pluie sous une jolie cloche en verre exposée sur la table basse… ». 

Sceptique ? Alors que certains ont encore une approche superficielle de la décoration, bien loin d’imaginer l’impact positif qu’elle peut avoir sur nos vies, pliez-vous à l’exercice. Le résultat ? Un coin qui vous représente bien, qui correspond à votre histoire, vous vous sentez plus vivante à son contact,. 

Et si vous commenciez par le choix du canapé? Tout en courbes et volumes, dans des lignes douces et enveloppantes, une sélection de choix rien que pour vous…