#Culture & Évasion | #La bibliothèque de Janette

Le livre… Toujours une possibilité de cadeau

par Charles Demoulin

5 janvier 2025

Les fêtes sont désormais terminées. Place aujourd’hui à 2025. Mais il vous reste tout le mois de janvier pour encore faire çà et là l’un ou l’autre cadeau. Alors, côté littérature, voici quelques titres qui pourraient faire le bonheur de la personne à qui vous devez encore… offrir. Cela dit, vous pouvez bien évidemment trouver également ici, de quoi occuper tranquillement vos soirées le soir auprès du feu.

‘21e anniversaire’, de James Patterson chez JCLattès

Lorsqu’une mère désemparée demande à Cindy Thomas, journaliste au San Francisco Chronicle, d’enquêter sur la disparition de sa fille Tara et de sa petite-fille Lorrie, la jeune femme fait immédiatement appel au sergent Lindsay Boxer du SFPD, à Claire Washburn, médecin légiste et à l’assistante du procureur Yuki Castellano. Le principal suspect est le mari de Tara, Lucas Burke, qui la dépeint comme une épouse volage et non comme une personne disparue. Est-ce un cas tragique de violence domestique ? Ou la vérité est-elle plus complexe ?
Alors que l’affaire prend une ampleur qu’aucune d’entre elles n’aurait pu imaginer, les quatre amies du Women Murder Club auront besoin les unes des autres pour démêler la vérité du tissu de mensonges, mais aussi, et surtout, pour sauver une jeune fille des griffes d’un tueur afin qu’elle puisse célébrer joyeusement son 21e anniversaire.

Avec cet ouvrage, on retrouve non sans un immense plaisir le ‘Women’s Murder Club’ et bien évidemment James Patterson, l’auteur de thrillers le plus lu au monde avec plus de 300 millions de livres vendus. Vous allez à nouveau vous régaler tout en torturant vos méninges afin de démêler le vrai du faux.

‘Mère est-elle morte’, de Vigdis Hjorth chez Actes Sud

Trente ans après une rupture familiale douloureuse, Johanna retourne pour la première fois dans sa ville natale. Un soir, après un verre de vin de trop, elle téléphone à sa mère. Regrettant aussitôt cette main tendue qu’elle considère rapidement comme un aveu de faiblesse. Elle est d’autant plus tourmentée lorsqu’elle voit sa mère refuser son appel. Ce refus l’obsède, car une mère ne peut tout de même pas tirer un trait sur son propre enfant ? Quand ses appels répétés restent sans réponse, elle finit par se rendre en bas de son immeuble et attend, la peur au ventre. Jour après jour, elle revient épier sa mère de loin, s’efforçant de réunir suffisamment de courage pour enfin l’affronter.

C’est assurément un roman interpellant et poignant que nous livre ici la Norvégienne Vigdis Hjorth. D’une plume acérée pleine de questionnements, elle explore avec un rigorisme aussi saisissant qu’émouvant, les entraves et les limites de l’amour maternel. Sans la moindre compromission, elle nous immerge dans la douleur paralysante de cette rupture contre nature entre mère et la chair de sa chair. Il faut dire que le cheminement de Johanna est remarquablement traduit dans cet ouvrage où certaines pages ne comportent que deux lignes. Mais des lignes de totale introspection pour Johanna.

‘Les maîtres du temps’, de Stéphanie Janicot chez Albin Michel

Quel lien secret peut bien réunir Isaac Newton, une étudiante en philosophie, un brillant physicien, une romancière obsessionnelle et un vieux Chinois ? C’est l’enjeu de ce roman envoûtant qui, du laboratoire de Cambridge au triangle des Bermudes, du synchrotron de Paris-Saclay au monde du XXIIIe siècle, nous entraîne dans une course folle à travers le ‘Temps’, dimension mystérieuse dont chacun des protagonistes cherche à identifier la véritable nature tout en tentant de la maîtriser dans l’espoir d’y trouver son bonheur.

Que pèse une vie ? Présent, passé et futur ont-ils un sens ? Avec Les Maîtres du temps, Stéphanie Janicot revient sur un thème qui lui est cher et livre une réflexion pénétrante sur le temps, les destinées humaines et le pouvoir de l’imagination. Sa dramaturgie de l’intrigue repose en fait sur les relations qui se nouent entre les personnages, et ce en dépit des siècles qui semblent les séparer. Trois histoires qui se déroulent sur trois temporalités : passé, présent, futur. Vertigineux !

‘L’amour vache’, de Bones Vercetti chez Hugo Roman

Malheureusement pour Tamara le verdict est aujourd’hui sans appel : son entreprise vient d’être placée en redressement judiciaire. Le compte à rebours est lancé, elle n’a plus que quelques mois pour sauver l’exploitation laitière, le trésor familial. Plus d’échappatoire possible, elle doit tout avouer à ses proches.
Pour ne rien arranger, sa rencontre avec le mandataire judiciaire tenant désormais son avenir entre ses mains est pour le moins explosive… Amaury ne veut pas de ce dossier que lui impose son père, pourtant, contraint et forcé, il quitte ses habitudes citadines pour se confronter à la vie agricole qui va lui réserver quelques surprises… Alliés contre leur gré, Tamara et Amaury vont devoir apprendre à travailler ensemble pour éviter le pire. Entre piques, soutien et rapprochement, ne basculeraient-ils pas peu à peu vers l’amour vache ?

Redressement judiciaire et liens familiaux sont au cœur de ce récit qui est un véritable petit bonbon empreint d’une incroyable fraîcheur. Teinté d’humour malgré la dramaturgie développée, il est original au possible et fait un bien fou en ces moments où chacun se demande si notre monde ne tourne pas à l’envers. Et puis c’est également une jolie évasion dans le monde des fermiers… et des vaches.

‘Espionnes’, de Marie-Laure Buisson aux Presses de la Cité

Comment Sonya, espionne communiste allemande, a-t-elle aidé Staline à élaborer la bombe atomique soviétique ? Qu’est-ce qui a poussé la Sud-Africaine Sylvia à rejoindre le Mossad et à traquer Ali Salameh, le chef du groupe criminel Septembre noir, responsable du sanglant attentat de Munich aux jeux Olympiques de 1972 ? Pourquoi Kim Hyun-hee, agent secret au service du redoutable dictateur Kim Il-sung, a-t-elle fait exploser un avion sud-coréen en 1987 ? Qu’est-ce qui a incité Amaryllis, à vingt ans, à suivre la trace de marchands d’armes nucléaires en Asie pour le compte de la CIA ? 

Plus près de nous, comment Justine piste-t-elle les terroristes islamistes d’Al-Qaïda de Bali jusqu’en Afghanistan, au sein des services intérieurs français de la DGSI, tandis que Christine, de la DGSE, poursuit des trafiquants de toutes sortes dans le golfe d’Aden, tout en empêchant un État hostile à la France de recruter un savant susceptible de nuire à ses intérêts ?

À travers les portraits de six femmes aux destins hors du commun, Marie-Laure Buisson nous plonge dans l’univers des services secrets des plus grandes puissances du monde, du XXe siècle à nos jours.

À dévorer cet ouvrage, on se croirait au cinéma avec une série d’agents secrets, féminins qui plus est, lancés chacun sur des chemins sensibles et truffés d’embûches et d’embrouilles. Ce afin de déjouer diverses menaces qui mettent le monde en péril. Six vies certes différentes, au parcours incroyable, et où la mort est présente à chaque détour de rue. Une belle découverte assurément.

‘Bao 16 ans, prostituée’, avec la collaboration de Rémi Barbet chez XO Éditions

« Tu as l’argent ? » demande mon proxénète. Je lui tends les billets et file me doucher. Pour cette première passe, je n’ai rien ressenti. Comme anesthésiée. Je frotte ma peau avec insistance. Lui est tout excité. Il compte et recompte les billets, puis me lance à travers le rideau de douche : « Tu vois, je te l’avais dit. C’est que du sexe après tout ! » À l’âge de 16 ans, Bao, qui a grandi en région parisienne, tombe dans les griffes de proxénètes à peine plus âgés qu’elle et qui ‘chassent’ sur les réseaux sociaux.
Son récit ouvre les portes d’un monde terrifiant : celui de la prostitution adolescente dont Internet a largement favorisé le développement. Mais son témoignage est aussi porteur d’espoir. C’est l’histoire d’une résilience : de sa descente aux enfers à sa reconstruction, qu’elle a menée grâce à sa force vitale, mais aussi à l’écoute de personnes remarquables, travailleurs sociaux, soignants, juges, policiers.

Bao a aujourd’hui 24 ans. Ce livre, qui illustre le phénomène grandissant de la détresse d’une jeunesse sous l’emprise de nouveaux proxénètes à l’heure d’Internet, elle l’a écrit avec le journaliste Rémi Barbet, ancien éducateur en protection de l’enfance, pour alerter les adolescents et les parents sur les pièges de la prostitution 2.0.




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