C’est vrai que notre homme a deux péchés mignons : les femmes, et de préférence celles des autres ou alors les professionnelles de l’amour, mais aussi une confiance inébranlable en son bagout. Seulement voilà, tout à une fin…

Après une descente de police dans la maison close parisienne ‘le Sphinx’ où il a ses habitudes, Plessin est arrêté par ses collègues, bien contents de lui rabattre enfin le caquet. Il est envoyé par ses supérieurs se faire oublier en province, au soleil du sud de la France où il est chargé de donner un coup de main aux agents locaux suite à un meurtre commis dans un tranquille petit village de l’arrière-pays…

Le changement est radical pour ce parisien, citadin convaincu, qui va être bousculé dans ses habitudes et ses certitudes. Il devra composer non seulement avec les us et autres coutumes locales, mais également avec le bon vouloir des deux puissantes familles du village : les Mérantèset les Soubert, liées par trois mariages.

Mais il va surtout rencontrer les jumelles Madeleine et Odile Mérantès, qui vont brouiller son jugement…

Plessin réussira-t-il à dénouer les fils de cette enquête sans se perdre dans les sombres secrets de cette bourgade d’apparence si paisible ? Quels mystères cachent les deux familles bourgeoises ? Ah, le calme de la campagne… Comme le dirait Plessin : « Que du bonheur… ».

Un scénario joliment ficelé, un style graphique très personnel, et des coloris qui se conjuguent à merveille avec l’instant présent. Assurément une entrée parfaitement réussie dans le paysage de la BD pour Michel Plessin et ses géniteurs.