Lors de votre soirée entre filles, au détour d’une conversation, voilà que prénom et nom du beau gosse du village ou du lycée, celui qui il y a des années a brisé bien des coeurs – dont peut-être le vôtre – sort. Mais qu’est-il devenu ? Célibataire, père, marié, divorcé ? Son charme continue-t-il à opérer ? Personne ne le sait.

Ni une ni deux, direction les réseaux sociaux. Instagram, Facebook, vous les passez tous en revue. Après quelques minutes de recherches, les réponses tout comme les photos tombent peu à peu et chacune y va de son commentaire. C’est la curiosité qui a poussé votre groupe d’amies à ‘espionner’ ce beau gosse sorti tout droit du passé. D’ailleurs, vous percevez davantage cela comme une plaisanterie, même si au final vous vous êtes quand même immiscée quelques instants dans sa vie privée. Beaucoup de Janette et Jano le font : le voyeurisme n’est pas nouveau. Même si certains estiment qu’à l’heure actuelle, un tel comportement relève déjà du stalking, stalker quelqu’un, c’est bien plus malsain puisqu’il s’agit d’une démarche malveillante.

Si vous ne pouvez vous empêcher d’espionner quotidiennement en ligne les moindres faits et gestes de Jano, de votre ex, de cet inconnu pour qui vous avez craqué ou de cette ancienne amie, que vous rusez pour découvrir de nouvelles informations à son sujet, que vous maniez faux profils et logiciels espions, alors là, il s’agit de stalking dans sa forme la plus toxique. Considéré comme du harcèlement, un acte illégal, ce fait anodin s’est transformé en véritable pathologie. Admiration, envie ou jalousie, quelle que soit la raison qui vous encourage à l’épier, c’est une véritable obsession. Pour sortir de cette surveillance toxique et malintentionnée, le stalker doit évidemment se faire aider.