par Salomé Jeko
27 janvier 2025
Une fois n’est pas coutume, à l’occasion de la parution du 100ème numéro de Janette, sa fondatrice et rédactrice en chef, Paule Kiénert, passe du rôle d’intervieweuse à celui d’interviewée. L’occasion pour elle de revenir sur les temps forts qui ont marqué les 10 ans du magazine.
Démarrer 2025 en sortant son 100ème numéro… Quelque chose me dit que l’année s’annonce bien !
Oui, cette année sera 100… sationnelle ! À l’occasion de ce 100ème numéro de Janette, on compte bien marquer le coup durant les 12 mois qui viennent. Plein de surprises seront proposées au fil des mois aux lectrices, à la fois dans le magazine, mais aussi sur les réseaux sociaux et au niveau événementiel, avec des salons littéraires, des ateliers, bien-être, beauté et des découvertes de nouveaux endroits.
100 numéros, mais aussi plus de 10 ans d’existence puisque Janette a été lancée en 2014. Qui est-elle devenue, une décennie plus tard ?
Janette a bien grandi en 10 ans, mais son intention est toujours la même : être un média positifet bienveillant. Forcément, les rubriques du magazine ont évolué. Il y a celles qui perdurent depuis le début, comme Poudre d’escampette, Psycho des petits, Dans le dressing de ou encore la Biblio- thèque de Janette. Et d’autres qui ont évolué, comme l’Interview qui donne la parole à des femmes de secteurs très différents ou les pages dédiées aux femmes actives, plus orientées business et équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Comme la moitié de notre lectorat a eu des enfants depuis la création du magazine, on traite aussi davantage de sujets liés à la parentalité. Et il y a trois ans, on a choisi de consacrer tout un chapitre à des thèmes liés à l’environnement.
Le magazine semble en effet avoir à cœur de rester le plus proche possible de ses lectrices. Diriez-vous que cela fait partie de son ADN ?
Tout à fait. On les a d’ailleurs sondées ces dix dernières années, pour avoir leur avis et vérifier que l’on cochait bien les cases. On a tout fait pour maintenir cette proximité qu’on a su créer. Prenons nos pages Mode, par exemple. Ce sont nos lectrices qui posent suite à un casting que nous organisons chaque année en novembre. Il y a toujours beaucoup d’inscriptions d’ailleurs. Au début, les candidates étaient très jeunes, maintenant des femmes de 40-50 ans font la démarche et j’en suis très heureuse. On les retrouve ainsi en couverture, en alternance avec les personnalités qui sont mises à l’honneur dans la rubrique Interview.
« Je pense que cette ligne éditoriale axée sur la bienveillance et le positif était bien sentie dès le départ. Ces dernières années m’ont d’ailleurs confortée dans ce choix ». Paule Kiénert
En 2020, le magazine Janette version papier se décline en version web, avec la mise en ligne de janette.lu, site quotidiennement alimenté en contenus depuis. Que vous a apporté cette présence digitale ?
Le magazine était vraiment mon premier bébé, mais sa déclinaison web était attendue. Sur janette.lu, les lectrices peuvent lire des articles qui rebondissent sur des actualités chaudes, trouver des idées de sorties pour le week-end, des propositions d’activités mensuelles pour les Janetons… On est davantage dans du pratico-pratique, tandis que la version papier met à l’honneur des sujets qui nécessitent un peu plus de recul. En somme, grâce au site, nous pouvons rebondir sur des choses que l’on manquait à cause des délais que nous impose l’impression, mais aussi travailler des matières audio et vidéo. Tout cela nous a encore une fois permis de gagner en proximité avec nos lectrices : avant, elles avaient le magazine dans leur sac à main, maintenant avec la version mobile du site, Janette est aussi dans leur poche !
Vous avez récemment intégré la réalité augmentée au magazine. Une expérience interactive pour relier les deux supports web et papier ?
Oui, nous sommes aussi deve- nus depuis quelque temps le seul magazine au Luxembourg à proposer des contenus en réalité augmentée. J’ai toujours eu un penchant pour le papier, et là, grâce à l’application Beam Beam, les lectrices peuvent scanner certaines pages marquées du pictogramme BB et accéder directement via leur mobile à du contenu dynamique supplémentaire. Je trouve cela très complémentaire finalement et… magique ! Avec la couverture qui parle ou nos coulisses qui se dévoilent en vidéo, c’est une expérience avant-gardiste et immersive qui est proposée à nos lectrices.
Janette s’était déjà démarquée dès son lancement, en proposant aux lectrices la Pochette de Janette, qui existe toujours 10 ans après. Qu’est-ce qu’on y trouve ?
Nous avons effectivement lancé la pochette de Janette, la toute première box luxembourgeoise du marché, en même temps que le magazine. Depuis 10 ans, elle apporte aux abonnées un mix de surprises de petits créateurs locaux, de nouveautés cosmétiques, des bons pour des massages ou des cocktails, des entrées au musée ou des gourmandises. L’idée derrière est toujours la même : prendre soin de nos lectrices ! Tout au long de l’année, Janette organise aussi de nombreux événements, en collaboration avec des marques et des partenaires… Les événements font vérita- blement partie de l’histoire de Janette. Je me souviens encore du lancement du magazine chez Smets à Strassen. Ça a été un moment fort et une fête très réussie. De même pour la Guinguette de Janette, rendez-vous annuel très prisé.
L’édition 2018 avait réuni 900 personnes au restaurant Come à la maison et reste dans les annales. On m’en parle encore aujourd’hui… Les Guinguettes de Janette, pensées dans un esprit rétro, des années 20 aux années 50, respirent une atmosphère bon enfant et c’est exactement ce que je souhaite : que tout le monde se sente bien avec Janette.
Je me souviens aussi d’une lectrice atteinte d’une maladie grave et qui venait toujours à nos événements. De rendez-vous en rendez- vous, elle allait de moins en moins bien etun jour elle n’est plus venue… Puis elle était à nouveau de retour ! Elle m’a confié par la suite que la bonne ambiance de nos événements lui avait permis de se changer les idées et de tenir le coup. Si tous mes efforts ont pu aider ne serait-ce que cette femme, alors tout prend sens. Je crois que Janette a son rôle social à tenir, en apportant un peu de soutien ou de baume au cœur à sa manière.
C’était déjà l’intention de base, il y a dix ans …
J’ai lancé Janette en étant guidée par ma passion, et j’ai découvert que ce pouvait être aussi un vecteur pour essayer de me rendre utile pour la population qui m’entoure. Si je peux apporter, à ma dimension, un peu de bonheur et d’humanité à travers ces pages, alors je ne vais pas m’en priver ! Je pense que cette ligne éditoriale axée sur la bienveillance et le positif était bien sentie dès le départ. Ces dernières années m’ont d’ailleurs confortée dans ce choix. Entre la pandémie, les guerres et tout ce qu’on nous relate de dur et négatif dans le monde, je crois que les gens ont besoin de réconfort et de joie. Janette aborde des thèmes profonds dans ses rubriques, mais traite également de sujets plus futiles pour un peu de légèreté aussi.
À quel point Janette s’inspire-t- elle de la vie de Paule Kiénert ?
C’est vrai, je suis tellement impliquée dans ce que je fais que j’y mets forcément beaucoup de moi ! Il est donc clair que la frontière entre le privé et le professionnel est floue. Mes expériences personnelles vont parfois m’amener à me pencher sur un sujet en particulier, à constater que je ne suis pas la seule à m’y intéresser, et va donc être source d’idées pour le magazine. Mais Janette ce n’est pas seulement moi : c’est le reflet de toutes les femmes. Chacune d’entre elles doit pouvoir se reconnaître dans le magazine, qui se veut le relais de leurs voix ou de celles qui œuvrent en leur faveur au Luxembourg.
Et pour ce faire, une équipe vous entoure…
Oui, bien sûr. Je suis aidée par une équipe majoritairement féminine, composée de Sandrine Furminieux, directrice commerciale, Mariangelina Scigliano et Emilie Geoffroy, au service communication et « community management ». Sans oublier notre Jano, Cédric Shili, le graphiste qui a créé le style du magazine ! Nous travaillons aussi avec tout un réseau de journalistes, photographes et stylistes freelances, dont certains sont présents à nos côtés depuis le début. Les Ambassadettes aussi sont nos porte-paroles depuis le commencement de l’aventure. Par les temps qui courent, il n’est pas facile de constituer une équipe fiable, impliquée et qui vit Janette pleinement, mais lorsqu’on y parvient, ça fait plaisir et ça donne envie de continuer !
Et à titre personnel, comment vivez-vous la parution de ce 100ème numéro ?
Je trouve que le temps passe vite. L’aspect négatif est que j’ai pris 10 ans aussi ! (rires) Mais je ressens surtout une certaine satisfaction d’en être arrivée là aujourd’hui, car ce n’était pas un pari gagné d’avance. Chaque jour, on apprend, on se construit, et on essaie de faire au mieux pour nos partenaires et nos annonceurs qui nous ont aussi aidés à être là où on en est actuellement. Chaque numéro est un défi, un investissement financier, un brainstorming pour trouver des sujets qui plaisent aux lectrices. La pandémie a été un gros challenge et une période très angoissante, car nous n’avions aucune visibilité sur l’avenir et pas de stratégie pensée en amont pour y faire face. Je me suis retrouvée à faire des directs pour proposer aux lectrices des cours de couture ou de cuisine… Aujourd’hui, le magazine Janette est devenu un acteur qui compte dans le paysage médiatique luxembourgeois, une marque connue et reconnue.
Adresse email du destinataire
Votre nom / prénom
Votre adresse email
Comments
Partagez par email
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.